Affaire Benalla : l’Elysée contre-attaque et répondra point par point aux 13 propositions de la commission d’enquête du Sénat
Les sénateurs ont dans leur rapport relevé des "dysfonctionnements majeurs" au sommet de l'Etat. Ces 13 propositions sont jugées comme des "contre-vérités" par le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux.
L’Elysée va réagir, point par point, jeudi 21 février sur les 13 propositions de la commission d’enquête du Sénat sur le fonctionnement de la présidence suite aux auditions dans l'affaire Benalla, a appris le service politique de franceinfo. Les sénateurs ont dans leur rapport relevé des "dysfonctionnements majeurs" au sommet de l'Etat. Ces 13 propositions sont jugées comme des "contre-vérités" par le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux.
Dès hier, les conseillers du président ont commencé à les démonter une à une. Ainsi, sur la proposition numéro 4 "mettre fin à l’expérience des collaborateurs officieux du président de la république": "Les collaborateurs officieux, je n’en connais pas !", réplique un membre de l’Elysée, ils sont tous répertoriés par la Cour des comptes. Autre exemple : la proposition numéro 7, "mettre fin à la pratique des conseillers communs au président et au Premier ministre" : "Un non-sens !", réplique ce conseiller.
Après cette mise en cause, l'Elysée a décidé de s'exprimer jeudi, mais uniquement sur ces 13 propositions. L'équipe d'Emmanuel Macron va y répondre point par point. Officiellement, l'Elysée est très attaché à la "séparation des pouvoirs". Il n’y aura donc aucun commentaire sur le contenu de l’enquête parlementaire et encore moins sur la saisine de la justice. En off, un membre de la majorité n'hésite pas à critiquer ce rapport sénatorial. Pour ce membre de la majorité, "cette commission d’enquête a largement dérivé de son cadre initial, ce rapport c’est une tribune politique dont se saisit l’opposition pour affaiblir le président de la République", assure ce membre de la majorité.
La note du brief
La note du jour est un carton rouge pour Marlène Schiappa délivré par tous les responsables Les Républicains après son interview-choc dans Valeurs Actuelles où la secrétaire d’Etat évoque la recrudescence des actes antisémites et homophobes et où elle dit : "Je ne mets pas sur le même plan la Manif pour tous et les terroristes islamistes, mais je souligne l'existence d'une convergence idéologique.”
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