Eric Zemmour candidat aux législatives : "S'il perd, ça ne changera pas grand-chose", selon un proche
Éric Zemmour est candidat aux législatives dans le Var. Mais ses troupes préviennent déjà que son avenir n’est pas lié à son éventuelle victoire ou défaite.
Il avait longtemps hésité à se lancer dans cette bataille, n'annonçant que mi-mai qu’il convoitait finalement un siège de député. L’une des questions qui se posent, à six jours du premier tour, c’est : qu’adviendra-t-il en cas de défaite d’Éric Zemmour ?
Le Rassemblement national veut croire que l’ex-polémiste ne se remettra pas de deux défaites consécutives. Et pourtant, clarté absolue chez Reconquête quand ce scénario est évoqué. "S’il perd, ça ne changera pas grand-chose, tranche un proche. Ni pour lui, ni pour sa position dans le parti car la légitimité du fondateur n’est pas liée au résultat sur une circonscription." "La suite n’est pas liée à ce scrutin", balaie un soutien de la première heure.
Une élection sans conséquence ?
Sur le mouvement, si, parce que Reconquête rêve d'exister à l’Assemblée nationale. Avec une ambition modeste : "Faire élire, un, deux, voire trois députés", dont le fondateur, "parce que l’avoir comme député, dit un cadre, cela donnerait une visibilité et une surface médiatique au parti". "Sa victoire enverrait aussi un très bon signal à la base", poursuit le même – aux adhérents en somme – pour recréer un souffle qui est peut-être un peu retombé depuis la présidentielle.
Et il y a la question financière, parce que le financement des partis dépend du résultat des législatives. 1,42 euro en moyenne par voix obtenue, reversé par l’Etat aux formations qui obtiennent plus de 1% dans au moins 50 circonscriptions. "On a tout intérêt à avoir le maximum de voix pour que notre parti soit financé", explique un porte-parole de Reconquête. Le budget de fonctionnement du mouvement, selon des sources en interne, c’est "autour de 200 000 euros par mois". Je vous laisse faire le calcul, ça fait beaucoup de voix à glaner.
Il y a d’autres voies pour financer ce train de vie : les conférences rémunérées par exemple. Éric Zemmour en a déjà animé dans sa vie d’avant. Le journal Le Parisien-Aujourd’hui en France croit savoir d’ailleurs qu’il reprendra ces conférences dès septembre, et qu’il veut aussi lancer une revue.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.