"Gilets jaunes" : le préfet de police de Paris plus que jamais sur la sellette
Michel Delpuech est accusé par l'entourage d'Emmanuel Macron d'avoir mal estimé la menace, lors de l'intrusion de "gilets jaunes" dans le ministère de Benjamin Griveaux.
Michel Delpuech est dans le collimateur de l'Elysée depuis l'intrusion de "gilets jaunes" dans le ministère de Benjamin Griveaux, lors du 8ème samedi de manifestation, le 5 janvier. Les images ahurissantes d'un groupe qui déambule rue de Grenelle avant de s'emparer d'un engin de chantier au coeur du quartier des ministères, quartier où les filtrages policiers sont habituellement légion, ont fait le tour de la toile. "Il y a eu une sous-estimation complète de la menace, une faute des services de renseignement de la préfecture de police", assène un ancien grand flic qui n'a aucun doute : "Le préfet va servir de fusible, l'exécutif lui cherche d'ailleurs déjà un successeur."
L'entourage d'Emmanuel Macron ne dément pas, au contraire : "On a la mémoire longue, ça a commencé en juillet." Une référence à l'audition du préfet de police qui avait dénoncé "des copinages malsains" dans l'affaire Benalla. Michel Delpuech assure quant à lui, ce vendredi sur CNews, que "les relations sont bonnes" avec l'Elysée.
La note du brief
La note du feuilleton pour l'affaire Benalla. Cinq nouvelles auditions sont programmées au Sénat le 16 janvier, dans le cadre des passeports diplomatiques. 21 personnes ont déjà été convoquées. Parmi elles, Christophe Castaner, le ministre de l'Intérieur, Patrick Strzoda, le directeur de cabinet d'Emmanuel Macron, le gendarme Vincent Crase, Alexandre Benalla lui-même, ou encore Jean-Yves Le Drian, le ministre des Affaires Etrangères, qui sera auditionné pour la première fois.
Cela fait, en tout, 33 auditions pour la commission d'enquête. Pas un record, loin de là. Dans l'affaire des paillotes incendiées en Corse, le Sénat avait procédé à 46 auditions.
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