La Cité de la langue française à Villers-Cotterêts représente-t-elle un outil anti-RN ?
C'est à Villers-Cotterêts, cette commune de l'Aisne gagnée par le RN en 2014, qu'Emmanuel Macron va ouvrir, jeudi 19 octobre, le grand projet culturel de sa présidence : une cité de la langue française, dans le château où François Ier a imposé le français pour les actes administratifs en 1539.
Travailler avec la municipalité RN
Au ministère de la Culture on assume. "Cette cité c'est aussi une réponse aux habitants qui votent RN, avec un message de l'État : on ne vous abandonne pas. C'est un lieu culturel, une source de fierté, qui revitalise l'activité économique", explique-t-on rue de Valois. Le chantier revient à plus de 200 millions d'euros, avec le souhait d'attirer le public.
Pour ce projet, il a forcément fallu travailler avec la municipalité RN. Le gouvernement parle de réunions qui se passent "bien". Le maire ne s'estime lui pas assez consulté. La date de l'inauguration, par exemple, tombe un jour de marché, ce qui n'est pas du tout pratique. Mais Franck Briffaut, maire de la commune, voit aussi son intérêt dans l'affaire ."Merci à Macron de nous permettre de prouver qu'une ville RN peut absorber le choc d'un grand projet", précise-t-il.
Pas seulement un musée
Cette Cité de la langue française met évidemment à l'honneur le français, son histoire, les prononciations à travers les âges, sa présence dans le monde. Le sommet de la Francophonie doit se tenir là-bas en 2024. Ce n'est pas seulement un musée. Un écrivain public sera là une fois par semaine pour aider à rédiger des courriers, administratifs ou autres. L’idée c'est à terme d'accueillir des entreprises spécialisées dans la traduction, ou l'apprentissage ludique du français.
Ce sera aussi un lieu de spectacles. Patrick Timsit, la chanteuse Imany ou Daniel Auteuil sont déjà programmés ainsi que des humoristes de stand-up pour des seuls en scène comme on dit en bon français.
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