Le brief politique. Fillon promet la parité, Emmanuel et Brigitte Macron main dans la main en meeting
Tandis que François Fillon promettait la parité dans son gouvernement s'il était élu, Emmanuel Macron appelait sur scène en meeting sa femme Brigitte pour quelques mots.
François Fillon réunissait mercredi 8 mars, à l'occasion de la journée internationale des droits des femmes, quelque 700 femmes à son QG de campagne en leur promettant que s'il était élu, il y aurait autant de femmes que d'hommes dans son gouvernement. Le candidat de la droite a effectivement des efforts à faire en matière de parité : on ne compte dans son comité de campagne que deux femmes pour... 21 hommes.
François #Fillon annoncera son équipe de campagne remaniée la semaine prochaine : à noter le retour en force des sarkozystes pic.twitter.com/KZoAzEkWGD
— franceinfo (@franceinfo) 9 mars 2017
Le candidat Les Républicains devra de toute façon remanier son équipe, puisque confronté à des défections en cascade : il l’annoncera la semaine prochaine. À noter le retour en force des sarkozystes : Éric Ciotti, Christian Jacob, Luc Chatel. Laurent Wauquiez, lui, doit prendre "rapidement" la tête du parti. François Baroin aura lui aussi une place de premier choix. Côté juppéistes. L’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin devrait remplacer Bruno Le Maire sur les questions internationales. Enfin, notons également la présence au QG de François Fillon des centristes Hervé Morin et Philippe Vigier…
Brigitte Macron ne sera pas une Première dame de l'ombre
Emmanuel Macron, de son côté, en a profité pour mettre en avant sa femme, Brigitte, mercredi soir, au Théâtre Antoine à Paris. Cette dernière y était, comme toujours lorsqu'il se déplace. Mais, pour la première fois, Brigitte Macron est montée sur scène pour dire quelques mots : "Merci les femmes ! Tous les jours, dans la rue, parce que je me ballade, je marche beaucoup, vous êtes là en me disant 'Allez-y, on vous aime !', et c'est énorme. Si je tiens, c'est grâce à vous, vous êtes formidables !'' Brigitte Macron qui ne sera pas une Première dame de l’ombre : "Elle ne se cachera pas derrière un tweet", a dit Emmanuel Macron, en allusion à peine voilée à Valérie Trierweiller.
Et ne se cachera pas "derrière un tweet"
"Je veux rassurer celles et ceux qui pensent que Brigitte va devenir une femme politique ou autre, je ne lui demande pas de me ressembler, a assuré le candidat d'En Marche ! Mais ce qui est extrêmement important, c'est qu'elle continue à apporter son regard, qui est différent du mien, ses valeurs, sa volonté, son exigence. Et si demain je suis élu, si nous sommes élus, elle aura à ce moment-là ce rôle, cette exigence là. Pas cachée derrière, pas dissimulée derrière un tweet ou une cachette ou autre, elle l'aura à mes côtés."
Le candidat d’En Marche ! a aussi rendu hommage à Bertrand Delanoë. Le maire de Paris lui a apporté son soutien et Emmanuel Macron apprécie le geste, en faisant le distinguo avec tous ceux au PS qui annoncent qu’ils vont peut-être voter pour lui, des opportunistes, selon lui. Dans le viseur d’Emmanuel Macron, il y a notamment le ministre Jean-Marie Le Guen et le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, tous les deux proches de Manuel Valls.
À suivre aujourd’hui
Les meetings : François Fillon à Besancon, Marine Le Pen dans le Gers, Emmanuel Macron à Talence, Nicolas Dupont-Aignan à Paris.
La note du brief
C’est un 15/20 pour saluer le sens de l’humour d’Alain Juppé qui s’est échappé de Bordeaux le temps d’une conférence sur l’Europe hier à Sciences Po Paris. "Deux conditions pour réussir : que la France remonte sur son cheval, qu'elle redevienne crédible, ça c'était ma campagne présidentielle, c'est râpé, et.." Voilà : la présidentielle c’est raté. Tout sourire !
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