Le brief politique. La Corse, un des dossiers brûlants du gouvernement pour son séminaire de rentrée
Le gouvernement se réunit pour un séminaire de rentrée, mercredi. Les principaux chantiers à venir seront évoqués : au menu, notamment, la situation politique en Corse.
L'heure de la rentrée a sonné pour le gouvernement. Après les fêtes, l'exécutif se réunit mercredi 3 janvier pour un séminaire destiné à lancer l'acte II du quinquennat Macron. Il sera précédé des traditionnels vœux du gouvernement au chef de l'Etat et du premier conseil des ministres de 2018. L'objectif est notamment de faire le point sur les chantiers à venir et de préparer la parole du gouvernement pour mieux l'harmoniser sur tous les sujets. Parmi les dossiers brûlants qui seront sur la table du gouvernement : la situation politique en Corse.
La constitution de Paoli citée en modèle
La nouvelle collectivité territoriale unique, née de la fusion entre les deux départements et la région Corse, a pris ses quartiers mardi. L'autonomiste Gilles Simeoni a été élu président du Conseil exécutif et l'indépendantiste Jean-Guy Talamoni a été désigné président de l'Assemblée de Corse. Dans un discours en corse, il a cité la constitution de Pascal Paoli, rédigée au XVIIIe siècle. "En six lignes seulement, il donnait naissance à des notions éblouissantes, notamment le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes ou le droit à l'autodétermination."
Le président du parti Les Patriotes, Florian Philippot, s'est dit choqué par ces propos. "Je suis persuadé que nos compatriotes de Corse n'ont pas voté pour être indépendants ou même séparés plus ou moins de la République française." Pour gérer au mieux le dossier, l'exécutif sera particulièrement présent sur l'île de Beauté en ce début d'année 2018 : la ministre auprès du ministre de l'Intérieur Jacqueline Gourault, désignée "Mme Corse", sera sur place vendredi 5 janvier, tandis qu'Edouard Philippe doit rencontrer les deux leaders nationalistes dans le courant du mois de janvier. Emmanuel Macron, lui, sera sur place le 6 février, pour commémorer le 20e anniversaire de l'assassinat du préfet Erignac.
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