Régionales : Emmanuel Macron face au risque du Rassemblement national
Les élections régionales se tiendront les dimanches 20 et 27 juin. Le Rassemblement national pourrait remporter la région Paca. Emmanuel Macron prépare déjà la riposte.
Et si le Rassemblement national remportait une région lors des élections régionales qui se tiendront les dimanches 20 et 27 juin ? Autour d’Emmanuel Macron, on réfléchit déjà à ce scénario et à l’attitude qu'il faudra alors adopter. Une région gagnée par le Rassemblement national, “ce serait un symbole très fort, qui ne pourra rester sans réponse”, prévient un ministre.
Des régions identifiées comme à risque
Sur la carte de France, ont été identifiées comme régions à risque : Bourgogne-Franche-Comté, Provence-Alpes-Côte-d’Azur, et Occitanie. Et c’est la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur qui focalise toutes les attentions. Pourquoi ? Parce que s’y prépare un duel quasi fratricide. Le sortant, le Républicain Renaud Muselier, doit affronter un ancien Les Républicains, Thierry Mariani, ancien ministre sarkozyste, qui concourt sous l’étiquette Rassemblement national. Un sondage donne les deux hommes au coude-à-coude, au second tour, deux points d’avance pour Renaud Muselier, c'est à dire dans la marge d’erreur.
Si le Rassemblement national emporte la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, Emmanuel Macron devra agir. “Parce qu’il ne pourra pas rester les bras croisés, dixit un homme de l’ombre, ce sera une étape de plus dans la conquête du pouvoir par Marine Le Pen”. Parce que ça voudra dire qu’elle a siphonné une partie des voix de la droite. Qu’un nouveau contingent d’électeurs voire d’élus aura passé le pas et rejoint le Rassemblement national.
Un remaniement à venir ?
En conséquence, pour ce même conseiller de l’ombre, “Emmanuel Macron devra lancer une initiative politique forte autour de l’été.” “Un appel à toutes les bonnes volontés pour participer à la reconstruction du pays”, face au péril extrémiste. En clair, certains autour du chef de l’État poussent pour un remaniement en arguant qu’en plus, la période coïncidera avec les dernières étapes du déconfinement.
Dans l’esprit des macronistes cet appel pourrait viser cette partie de la droite qui refuse de tomber dans les bras de Marine Le Pen. Ces maires qui échangent en direct avec Emmanuel Macron - Christian Estrosi à Nice, Hubert Falco à Toulon - et tous ces élus proches de l’ancien Premier ministre Edouard Philippe… "Ça marchera si on est cohérent aux régionales, explique un ministre, si on se retire ou qu’on fusionne partout les listes pour faire battre le Rassemblement national.” “C’est là que la maison commune devra prendre forme” plaide ce même ministre. La “maison commune”, c’est cette alliance de partis que veut créer Emmanuel Macron, une coalition entre plusieurs formations politiques, pour aller au-delà d’En Marche.
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