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Le brief politique. Spectaculaire revirement d'une députée LREM pour la présidence de l'Assemblée nationale

La députée Yaël Braun-Pivet a retiré sa candidature jeudi après avoir pourtant étrillé le favori, Richard Ferrand. 

Article rédigé par franceinfo, Yannick Falt - Édité par Thomas Pontillon
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
La députée LREM Yaël Braun-Pivet lors d'une commission à l'Assemblée nationale le 25 juillet 2018.  (GERARD JULIEN / AFP)

Drôle de retournement de veste pour la succession de François de Rugy à la présidence de l'Assemblée nationale. Ils ne sont plus que quatre candidats après le retrait surprise de Yaël Braun-Pivet jeudi 6 septembre. Le matin même, la députée LREM étrillait pourtant le grand favori, Richard Ferrand : "Il était déjà député sous l'ancienne mandature. On ne peut pas lui contester sa volonté de renouveler les pratiques mais il ne peut pas l'incarner."  Puis quelques heures plus tard, elle justifie son désistement en affirmant avoir "lu les professions de foi en cours de matinée". Yaël Braun-Pivet assure n'avoir reçu aucune pression, mais un marcheur critique n'en revient pas : "En 25 ans de vie politique, je n'ai jamais vu ça !" affirme-t-il.   

La République en marche recrute

C'est l'info du brief ! Le fonctionnement du parti est de plus en plus ouvertement critiqué et jugé trop vertical et sans véritable séparation entre les fonctions politiques et administratives de Christophe Castaner. La République en marche va donc recruter dans les semaines qui viennent un nouveau dirigeant. Il chapeautera les ressources humaines, les services juridiques et financiers, soit une trentaine d'emplois au total. En revanche, il n'y aura pas de nouveau directeur général précise Christophe Castaner, alors que le dernier a été congédié. Pas de secrétaire général non plus comme plusieurs élus le souhaitent. Un député a d'ailleurs demandé une assemblée générale extraordinaire du parti sur ce sujet.  

La note du brief

15/20 pour Gérard Larcher. Le président du Sénat donne un conseil aux ambitieux de sa famille politique, au moment où la droite fait sa rentrée en ordre dispersé. "Je regrette que la rentrée ne soit pas organisée. Si nous continuons chacun à avoir notre petite chapelle autocéphale nous aurons du mal à incarner une force crédible. C'est une exigence de nos compatriotes et nous devons en être digne", dit-il. Les chapelles autocéphales en effet ne manquent pas. Après la rentrée de Laurent Wauquiez, de Valérie Pecresse, de Bruno Retailleau, place désormais au campus du Touquet organisé par Daniel Fasquelle pendant qu'Alain Juppé réunit ses partisans à Bordeaux. Une véritable crise de chapellite aiguë.

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