Présidentielle 2022 : les pieds-noirs fâchés contre Emmanuel Macron
Les rapatriés d’Algérie et leurs descendants devaient être reçus à l'Elysée ce jeudi 13 janvier. Mais la présidence ne les a jamais rappelés.
Le 5 décembre, l’Elysée avait diffusé un communiqué pour la journée d’hommage aux "morts pour la France" pendant la guerre d’Algérie. Ce communiqué annonçait que les associations représentatives des rapatriés seront "reçues par le Président de la République dans les premiers jours de l’année prochaine". 2022, donc.
Dans la foulée, l’Elysée faisait savoir à franceinfo que la date du 13 janvier tenait la corde. Mais à l'agenda du chef de l'État, rien de prévu ce jeudi avec les pieds-noirs. En revanche, un entretien avec l’amiral Philippe de Gaulle, fils du général, est à l'ordre du jour.
"Assez cocasse" commente, un peu acerbe, un responsable d’association. Mais bien plus que ce télescopage, c’est une série de maladresses qui ont agacé les représentants des rapatriés. Comme d'apprendre par communiqué qu’un rendez-vous est envisagé, puis par la presse que la date du 13 décembre est envisagée. Bernard Coll, secrétaire général de Jeune Pied-Noir, pointe le côté "cavalier" de la présidence, qui n'a répondu à aucune de ses 40 lettres adressées au cabinet d'Emmanuel Macron. "C'est en train de se caler", répond l'Elysée, faisant valoir un ajustement d'agendas.
Brigitte Macron à la manœuvre
La présidence renvoie aussi vers le cabinet de Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée aux Armées, chargée de la Mémoire. Laquelle dit "n'être absolument pas dans la boucle". "On n'est pas à la manœuvre là-dessus", explique son entourage.
À l'Elysée, une personne suit néanmoins le dossier de très près : c’est Brigitte Macron. Le cabinet de la "première dame" a appelé Bernard Coll, le secrétaire général de Jeune Pied-Noir, lundi 10 janvier, pour l’assurer qu’elle allait s’en occuper personnellement, transmettre le message au plus haut. "C'est elle qui a été la plus coopérative", selon lui.
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