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Journée mondiale contre l'homophobie : l'Ouganda et la Hongrie veulent durcir leurs lois anti-LGBT+

Tous les jours, le club des correspondants décrit comment un même fait d'actualité s'illustre dans deux pays.
Article rédigé par franceinfo - Albane Thirouard et Florence La Bruyère
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Manifestation à Budapest contre les discriminations et pour les droits des LGBT+, le 1er octobre 2022. (ATTILA KISBENEDEK / AFP)

Ce mercredi 17 mai marque la journée internationale de lutte contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie. En Afrique de l’Est, cette journée a une résonnance particulière. Les personnes LGBT+ y sont fréquemment discriminées, victimes de harcèlement et confrontées à des discours de haine. Et la situation s'aggrave en Ouganda, où un projet de loi visant à criminaliser davantage l'homosexualité vient d'être approuvé par le Parlement.

Il est maintenant entre les mains du président qui peut choisir de promulguer la nouvelle législation ou de la renvoyer au parlement. Si cette nouvelle législation anti-LGBT est promulguée, ce serait l’une des plus strictes au monde. Dans ce pays, les "comportements homosexuels" sont déjà criminalisés, mais avec cette loi, tout ce qui est considéré comme en faisant la "promotion" deviendrait illégal. Les récidivistes seraient passibles de la peine de mort.

En Hongrie, le terme homosexuel est presque devenu un gros mot

La Hongrie a adopté il y a deux ans, une loi pour punir la "propagande" homosexuelle destinée aux plus jeunes. Il est donc interdit d'en parler à l'école, les programmes éducatifs sur la sexualité et le genre ne sont plus autorisés, les livres et les vidéos sur ce thème sont également surveillés. Un livre de contes pour enfants, avec des personnages gays, lesbiens et trans, n’a pas pu être vendu comme un livre normal. Les libraires devaient l’emballer pour que les enfants ne puissent pas le feuilleter.

La loi adoptée il y a deux ans assimile les homosexuels à des pédophiles. Le Parlement européen et 15 États membres poursuivent la Hongrie devant la justice européenne pour ses atteintes aux droits des homosexuels. Cela ne fait pas pour autant reculer le Premier ministre hongrois Viktor Orbán. Son gouvernement prépare une loi qui inviterait les citoyens à dénoncer leurs voisins homosexuels.

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