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Le débrief politique. La difficile quête de parrainages de Philippe Poutou

Retour sur le terrain pour les sept candidats de la primaire de gauche et l'amertume de Philippe Poutou. Tout ce qu'il ne fallait pas rater dans l'actualité politique du lundi 16 janvier avec Yannick Falt. 

Article rédigé par franceinfo, Yannick Falt
Radio France
Publié
Temps de lecture : 4min
Philippe Poutou, candidat du NPA, à la présidentielle  (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

Après le débat en studio, la campagne sur le terrain 

Après le deuxième débat de la primaire de la gauche dimanche 15 janvier, les candidats ont fait leur retour sur le terrain. Arnaud Montebourg, l'homme du "made in France" qui affectionne les pratiques venues d'outre-Atlantique, le one-man-show, le stand up est allé dans la rue. Debout, micro à la main, le candidat présente son programme, répondra aux questions à Lille. 

Macron toujours en campagne en Bretagne 


Emmanuel Macron est en visite en Bretagne lundi 16 janvier et mardi 17 janvier. Il doit traverser le Finistère et le Morbihan. Lundi après-midi, il est venu parler secteur primaire, pas de la primaire. "Nos paysans, ce sont  ceux qui nous nourrissent et nous en avons besoin, ce sont ux qui vont faire notre énergie  (...) L'agriculture n'est pas un secteur comme les autres, elle est au coeur de la souveraineté économique française et d'un projet économique, social et de civilisation qui est le nôtre" a lancé Emmanuel Macron au micro de France Bleu Breizh Izel. 

Le déplacement d'Emmanuel Macron s'est fait sans l'ancien maire de la ville. Et ça n'a rien d'anodin. Car Bernard Poignant, l'ancien maire est un conseiller de François Hollande. Il est resté à Paris aujourd'hui, dans son bureau à l'Elysée, appliquant à la lettre la consigne du chef de l'Etat à sa garde rapprochée. Surtout, ne donner aucun signe de soutien à un candidat. Alors qu'un autre ami de François Hollande, l'avocat Dominique Villemot, affirmait dimanche dans le JDD que le chef de l'Etat allait probablement soutenir son ancien protégé. L'Elysée a immédiatement démenti cette information, alors que de plus en plus d'élus socialistes envisagent de rallier le fondateur d'En Marche.

François de Rugy sur ses terres nantaises

L'écologiste, révélation de cette primaire de la gauche, est en meeting lundi soir à Nantes. Auparavant, il a visité plusieurs lieux écolo-symboliques de la ville avec Barbara Pompili, la secrétaire d'Etat à la biodiversité. 

Philippe Poutou rame pour trouver ses parrainages

Philippe Poutou, c'est le candidat du NPA. En 2012, à la présidentielle, il avait recueilli 1,15% des voix. Aujourd'hui, pour lui, il n'est pas facile de trouver ses 500 parrainages. La faute selon lui, à la nouvelle loi qui rend public l'intégralité des signataires. "On rentre dans des rapports de pression, de chantage, que ce soit dans les chambres départementales ou réguionales ou que ce soit dans les partis" explique Philippe Poutou à franceinfo. Et il ajoute : "Des maires ont peur de se mettre en porte-à-faux avec leur conseil municipal". "Rendre public tout ça, ça complique la vie aux petits partis comme nous" conclut le candidat du NPA. 

La note du débrief

14 sur 20, c'est la note de la calinothérapie à droite pour faire oublier les sujets qui fâchent, comme la Sécurité sociale. La mise au point de François Fillon n'a pas dissipé toutes les inquiétudes. Plusieurs députés, dont Eric Woerth, Jean Leonetti et Hervé Gaymard, reçoivent les professionnel du secteur de la santé toute la semaine. La calinothérapie se fait aussi pour les parlementaires. Bernard Accoyer, le secrétaire général du parti, rencontre lui un par un les cumulards pour connaître leur choix et savoir où il faudra investir de nouveaux candidats. Quant à François Fillon, il rencontre lundi soir Christian Jacob. Le chef de file des députés Les Républicains n'est pas fan du tout de la fin du cumul. François Fillon a pourtant réaffirmé samedi, qu'il ne reculerait pas. 

Mercredi 18 janvier, le candidat recevra l'ensemble des parlementaires à son QG de campagne. François Fillon n'interviendra pas en revanche lors de la réunion de groupe des députés demain à l'Assemblée.

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