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Air France : la reprise du trafic aérien dope le salaire du patron de la compagnie

Jusqu’à cinq millions d’euros, c’est la rémunération de Ben Smith, le patron d’Air France, qui profite à plein de la fin de la crise. Le décryptage de Fanny Guinochet. 

Article rédigé par Fanny Guinochet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Benjamin Smith, patron d'Air France-KLM.  (KOEN VAN WEEL / ANP MAG)

Air France-KLM va nettement mieux et le directeur général de la compagnie, Ben Smith en profite. Il va toucher, au titre de 2022, jusqu'à cinq millions d’euros, entre une partie fixe, des avantages en nature, mais aussi du bonus, des actions et de la rémunération variable, conditionnée à des objectifs. Parmi ces objectifs, il y avait le remboursement des aides et prêts accordés par l’État pour éviter à Air France de faire faillite au moment du Covid.

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Air France-KLM a tout remboursé et après des pertes abyssales en 2020 et 2021, le groupe a même dégagé un bénéfice de 728 millions d’euros l’an dernier. Résultat : c’est bingo pour Ben Smith, qui va donc tripler sa rémunération cette année.  

L’assemblée générale, qui se tiendra le 7 juin, doit déjà donner son feu vert. Les actionnaires, dont l’État français, ne pourront s’opposer qu’à la part variable, soit deux millions d’euros d’actions. Car le reste de la rémunération de Ben Smith est fixée par contrat. Ça risque toutefois de tiquer, car les actionnaires n’ont pas perçu de dividendes depuis 10 ans. La compagnie, même hors Covid, n’allait pas très bien et la valeur des actions n’a pas retrouvé le niveau d’avant crise. Aux Pays-Bas, les salaires des dirigeants d'Air France KLM font déjà grincer des dents.

Inflation du prix du billet chez les low cost

Dans l’opinion publique, ça peut aussi faire débat. Surtout à un moment où les Français voient les prix des billets d’avions flamber. Certes, il y a l’inflation, mais selon l’indice des prix de la direction l’aviation civile dévoilé la semaine dernière, les tarifs sont en moyenne 25% plus chers qu’il y a un an. Ça dépend des destinations : 40% de hausse pour les vols pour l'Asie, 10% pour l’Amérique du Nord. 

Les compagnies à bas coût ont aussi ont augmenté leurs tarifs, surtout elles se rattrapent sur les à-côtés, toutes ces options qui vous sont facturées en plus : le choix de votre siège ou les bagages. Une simple valise en cabine en plus coûte jusqu’à 20 euros sur un vol Ryanair ou Easyjet. Air France ne fait pas mieux pour sa compagnie low-cost Transavia : un bagage en soute de 20kg est par exemple facturé presque 50 euros sur un Paris - Athènes. 

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