Grève à la SNCF : un nouveau préavis déposé par les aiguilleurs

À la SNCF, le mouvement de grève des chefs de bord se termine lundi matin, mais un autre préavis vient d’être déposé pour le week-end prochain et certains plaident pour un service minimum renforcé dans les transports.
Article rédigé par Fanny Guinochet
Radio France
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Temps de lecture : 2min
Des voyageurs à la gare de Lyon, le 16 février, pendant la grève des contrôleurs. (DELPHINE GOLDSZTEJN / MAXPPP)

Une nouvelle grève est annoncée à la SNCF du vendredi 23 février à 11 heures au samedi 24 février à 23 heures, toujours pendant les vacances scolaires. Mais, cette fois, ce sont les aiguilleurs des trains, un poste indispensable pour orienter les rames, qui menacent de cesser le travail. Leurs revendications sont les mêmes que les chefs de bord, c’est un triptyque : de meilleures rémunérations, de meilleures conditions de travail et des recrutements.

Pour l’instant, il est trop tôt pour savoir si le mouvement va être suivi. La direction de la SNCF espère que ce ne sera pas le cas, en misant sur le fait que seul le syndicat Sud Rail, la deuxième organisation chez les aiguilleurs, appelle à la grève. Le week-end précédent, pour la grève des contrôleurs, la CGT était aussi à l’origine du préavis. On en saura plus en milieu de semaine, quand les grévistes devront se déclarer.

Face à ces perturbations, certains veulent plus d’encadrement de la grève, comme le sénateur centriste Hervé Marseille, qui a déposé une proposition de loi. Son objectif est de durcir la loi de 2007 sur le service minimum dans les transports. Il s’inspire du "modèle italien" et propose que certaines périodes de l’année, comme les fêtes de Noël, ou les grands chassés croisés d’été, soient "sanctuarisées" et qu’il soit impossible de faire grève.

Un climat social tendu à l’approche des JO

Hervé Marseille espère que son texte sera adopté par le Sénat, majoritairement à droite, et que l’Assemblée nationale suivra. Pour lui, il ne s’agit pas d'une remise en cause du droit fondamental de grève, mais d’une façon de rééquilibrer avec le droit, tout aussi fondamental, de circuler ou d’entreprendre.

Mais si son texte est adopté par les parlementaires, il n’est pas sûr que le Conseil constitutionnel le valide, c’est d’ailleurs pour cette raison que le gouvernement reste si prudent. Certes, dimanche, Marc Fesneau le ministre de l’Agriculture, a plaidé pour un service minimum plus important, pour éviter les désagréments des voyageurs, mais il n’est pas très soutenu.

Le gouvernement préfère laisser la SNCF gérer les perturbations et ne prévoit pas de légiférer, surtout pas quelques mois avant les Jeux olympiques, car cela risquerait de tendre, encore, le climat social. Dans les transports, les syndicats, eux, entendent bien mettre la pression jusqu’aux JO avec des grèves perlées.

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