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Le décryptage éco. Coronavirus : le plan d'urgence du gouvernement pour les entreprises

L'épidémie de coronavirus amène l'État à la rescousse des entreprises. Le décryptage de Fanny Guinochet ("L'Express").

Article rédigé par franceinfo - Fanny Guinochet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Une femme regarde l'allocution d'Emmanuel Macron sur sa tablette. Photo d'illustration. (DAMIEN MEYER / AFP)

Emmanuel Macron a promis lundi 16 mars dans son allocution d’aider toutes les entreprises touchées par le coronavirus. Il débloque une enveloppe de 300 milliards d’euros de garanties. 

L’État va aider les entreprises qui vont s’endetter pour passer la crise. Il va se porter garant de tous les nouveaux prêts qu’elles demanderont à leurs banques. Il va servir de caution. L’objectif, c’est de donner de la trésorerie aux sociétés qui souffrent. Et lundi 16 mars, Emmanuel Macron est allé un cran plus loin dans son plan de soutien aux milieux économiques. Il avait déjà annoncé la semaine dernière des aides de ce type. Là, en mettant jusqu’à 300 milliards d’euros sur la table, il fait comme l'Allemagne il y a quelques jours, où Angela Merkel a octroyé plus de 500 milliards d'euros de garanties de prêts à ses entreprises. Des deux côtés du Rhin, on ne compte plus pour limiter la casse économique. Après le "Quoiqu’il en coûte" de la semaine dernière, Emmanuel Macron promet : "L’État paiera."  

L’enveloppe est importante, mais...

L'enveloppe ne sera peut-etre pas suffisante étant donnée la guerre que l’on mène contre le virus, mais aussi pour sauver notre économie. Car il ne fait plus de doute que l’on va vers une récession. Dans ce contexte, au-delà des chiffres, c’est aussi le geste qui compte. Pour tous les commerces fermés, tous les artisans sans activité, sentir qu’il y a le soutien de l’État est capital. D’ailleurs, lundi, le président a aussi promis des mesures basiques comme la suspension des factures d'eau, de gaz, d'électricité, des loyers pour les sociétés les plus en difficultés. Bref, l’objectif c’est : "Qu’aucune entreprise quelle que soit sa taille ne soit livrée au risque de faillite." 

Les usines ferment les unes après les autres

PSA, Michelin, Fiat, Renault, tous ces fleurons ont fermé leurs sites de production pour respecter les mesures sanitaires mais aussi parce qu’il y a des ruptures d’approvisionnement. La saignée continue aussi dans l’aérien : Air France-KLM réduit jusqu'à 90% de sa voilure. Et hélas, ce n’est que le début…  

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