Cet article date de plus de quatre ans.

Le décryptage éco. Pour s'en sortir, Uber passe au vert

Uber, le géant du VTC se convertit aux véhicules électriques. Une stratégie pour tenter de retrouver du souffle.

Article rédigé par franceinfo - Fanny Guinochet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Uber veut passer au vert (photo d'illustration). (HOLLIS BENNETT / UBER)

La plateforme de réservations de chauffeurs Uber promet de ne plus faire rouler le moindre véhicule diesel en France en 2024. Elle s’engage aussi à proposer au moins 50% de véhicules électriques d'ici cinq ans. C’est une façon de redresser la barre car avec la crise, Uber a pris un sacré coup dans l’aile.

Habituellement, Uber fonctionne avec les touristes, les sorties de discothèques, les déplacements professionnels …  Ces activités se sont effondrées. En France, par exemple, le trafic d’Uber est à 70% du niveau normal, et même pour les trajets vers les aéroports, on est à 40% seulement. Uber mise donc sur l’écologie pour attirer des clients, notamment les jeunes, sensibles à ce sujet. Uber veut aussi améliorer son image. 

Des incitations pour que les chauffeurs changent de véhicule

Uber va mettre en place des incitations pour que les chauffeurs se convertissent aux voitures non polluantes. L'objectif : que, sur les 30 000 véhicules d'Uber en France, la moitié passe à l’électrique d’ici cinq ans. Et pour ça, Uber va installer tout un système d’aides qui s'ajouteront aux primes du gouvernement.

Mais le client va aussi mettre la main à la poche : il sera encouragé à utiliser cette offre "Uber green" sans quoi il paiera sa course plus cher. Car, Uber prévoit une augmentation, dès janvier prochain, de ses tarifs de 3 centimes par kilomètre. C’est cette augmentation de prix, qui va permettre à Uber d’alimenter une cagnotte pour financer ses véhicules propres. L'utilisateur va payer son virage écologiste. Mais, pas sûr que les 30 000 chauffeurs suivent cette orientation. Aujourd’hui, il y a moins de 20 % de voitures électriques chez Uber en France.

Uber déploie cette stratégie partout dans le monde mais la firme américaine est loin d’être tirée d’affaires : son modèle n’a toujours pas fait ses preuves. Dans plusieurs pays, des chauffeurs ferraillent pour être considérés comme des salariés et non plus comme des indépendants, ce qui coûterait beaucoup plus cher à l'entreprise. Même en passant au vert, pas sûr que 2021 soit l’année des profits pour Uber.   

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.