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Le décryptage éco. Tous boursicoteurs ?

De plus en plus de Français s'intéressent à la Bourse. L’effet de la crise ? Le décryptage éco de Fanny Guinochet.

Article rédigé par franceinfo - Fanny Guinochet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Illustration d'un écran diffusant les courts du CAC40 à La Défense (Hauts-de-Seine), en mars 2020. (ERIC PIERMONT / AFP)

Les confinements, le télétravail, les heures passées devant les écrans ont poussé ceux qui avaient un peu d’épargne et du temps libre à s’intéresser aux marchés financiers. Surtout que la pandémie de Covid-19 a affaibli plusieurs valeurs d’entreprises, offrant ainsi des opportunités de gains.

Le succès des plateformes de courtage

Depuis un an, plus de 400 000 nouveaux investisseurs se sont mis à investir en Bourse, selon les chiffres de l’Autorité des marchés financiers, l’AMF. C’est à dire qu’ils ont passé un ordre d’achat ou de vente sur des actions alors qu’ils ne l’avaient jamais faits auparavant.

La multiplication des plateformes de courtage sur internet, qui permettent d’acheter et de vendre de façon autonome, a aussi beaucoup encouragé le mouvement. Elles connaissent un vrai succès tout comme les sites de conseils pour faire ses premiers pas d’investisseur, échanger des idées de placements, s’informer sur les valeurs. Résultat : aujourd’hui, près d'un million et demi de Français sont actifs sur les marchés financiers.

Des investisseurs plus jeunes

Qui sont ces boursicoteurs ? Un peu tout le monde : des étudiants, des cadres, des entrepreneurs, des employés... L’AMF constate que ces nouveaux entrants sont beaucoup plus jeunes qu’auparavant, et si ces traders en herbe espèrent s’enrichir rapidement, ils misent moins que leurs aînés : 2 500 euros en moyenne, deux fois moins que les investisseurs historiques.

Pour beaucoup, boursicoter est une façon de diversifier leur épargne, de faire fructifier leurs économies, surtout à un moment où le livret A est historiquement bas. Sans oublier le côté ludique, c’est un peu comme jouer au loto. Pour certains, les marchés se transforment en un gigantesque jeu vidéo. Sauf qu’attention, vous pouvez gagner gros mais aussi perdre beaucoup et y laisser vos économies.

Cette tendance inquiète les professionnels car cet attrait des particuliers pour la bourse s’observe dans de nombreux pays, au Canada, en Suisse, aux USA. Et aux États-Unis, d’ailleurs, la récente affaire Game Stop fait réfléchir : des boursicoteurs amateurs ont volé au secours de cette entreprise de jeux pour la sauver des griffes de fonds d’investissement. Transformés en véritables Robin des bois, ces petits porteurs ont réussi à donner des sueurs froides aux traders expérimentés et à déstabiliser Wall Street pendant quelques jours.

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