Cet article date de plus de deux ans.

Le secteur automobile en difficulté : plus d'un concessionnaire sur deux envisage des suppressions d'emplois

Les temps sont durs pour les vendeurs de voitures. Avec la crise, ils sont nombreux à envisager des suppressions d'emploi.

Article rédigé par franceinfo - Fanny Guinochet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une concession automobile à Montbéliard (Doubs).
 (LIONEL VADAM  / MAXPPP)

Avec la pandémie, le secteur de l’automobile est en grande difficulté. Avec la pénurie de semi-conducteurs, les délais d'attente pour se procurer un véhicule neuf s'alongent, il faut parfois attendre plus de huit mois pour avoir une voiture, comme la peugeot 3008 et les ventes sont en baisse : plus de 30% sur un an. Du coup, pour les vendeurs, qu'ils travaillent chez un concessionnaire ou à leur compte, l’activité est en chute libre. Les salaires ne suivent plus car une grande partie de leur rémunération est liée à des primes qu'ils touchent une fois que le client reçoit son véhicule. Ces derniers mois, certains concessionnaires ont compensé les salaires mais pour beaucoup ce n’est plus possible. D’où de nombreux licenciements à venir, puisque 60% des concessionnaires tablent sur des suppressions d’emplois. Cela va représenter plus de 10 000 postes

Ces concessionnaires demandent de l’aide, notamment d’améliorer la prise en charge du chômage partiel, mais le problème, c’est que l’année 2022 promet d’être encore très compliquée. En réalité, il n’y a pas que la pandémie qui plombe le secteur. Cela fait déjà plusieurs années que les concessions sont de moins en moins rentables : souvent en entrée de ville, il faut payer l’emplacement, la main d’œuvre, et les ventes sur internet se développent. De fait, plus d’un tiers des 14 000 points de ventes de voitures de l’hexagone pourraient disparaître.

Cela profite au marché de l'occasion

Depuis le debut de la crise, le gouvernement ne cesse d’aider les constructeurs et il a encore promis de soutenir massivement tous les acteurs de la filière, notamment les sous-traitants. Il y a encore dix jours, le ministère de l’Économie a par exemple promis la création d’un nouveau fonds de soutien de 300 millions d’euros pour l’automobile.

Cela permettra d’accompagner aussi les reconversions pour que les salariés qui veulent changer de métier puissent le faire facilement. En attendant, faute de pouvoir acheter des voitures neuves, les clients se ruent sur le marché de l’occasion. En fin de cette année, on pourrait atteindre les six millions de véhicules d’occasion vendus en 2021.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.