Les marchés boursiers vont-ils être rassurés par le rachat de la banque Crédit Suisse par UBS ?
L'information est tombée dimanche 19 mars : la banque UBS rachète Crédit Suisse, au bord de la faillite. C'est la plus grosse fusion bancaire depuis 15 ans. De quoi calmer les marchés financiers ? Le décryptage de Fanny Guinochet.
Tout le week-end les milieux d’affaires ont attendu cette annonce et dimanche 19 mars, lorsque la banque UBS a officialisé le rachat de Crédit Suisse, c'était un "ouf" de soulagement. La BCE, la Banque centrale européenne et Christine Lagarde ont salué la rapidité avec laquelle l'accord a été trouvé. Pareil aux États-Unis, ou son homologue voit dans ce rachat, un signe positif pour "la stabilité financière". C'est dire la pression internationale qu'il y avait pour qu’UBS, première banque Suisse, rachète rapidement sa rivale en déroute, avant l’ouverture des marchés lundi 20 mars au matin. Car une faillite de Crédit Suisse, deuxième banque du pays présentait des risques systémiques, c’est-à-dire de contagion à tout le secteur bancaire notamment en Europe. L’objectif de cette acquisition par UBS est donc de sauver Crédit suisse, mais aussi de rétablir la confiance des investisseurs. Ce type d’opération est déjà arrivé. En 2008, Lehman Brothers en faillite, avait été reprise par Bank of America.
On n’a pas tous les termes de la transaction mais à priori UBS fait une bonne affaire : UBS débourse trois milliards d’euros, soit trois fois moins que le prix. UBS était en position de forces, et a d’ailleurs demandé plusieurs garanties aux autorités suisses pour couvrir les risques de l’opération. La Banque centrale a accepté de débloquer jusqu’à 100 milliards de francs suisse de liquidités c’est-à-dire d’argent disponible, si besoin.
Pas de panique dans l'hexagone
En France, on nous répète que les banques sont solides. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, le président de la Fédération bancaire, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, répètent tous que nos banques sont diversifiées, soumises à des règles très strictes, nos dépôts protégés, etc. Ils essaient de rassurer, alors que depuis une semaine, la planète finance tremble. Reste à voir si le rachat de Crédit Suisse va suffire à stopper le vent de panique, dans un contexte tendu de hausse des taux d’intérêts.
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