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Veolia en pleine forme avant le rachat de Suez

Veolia, le numéro un mondial de l’eau et des déchets, a présenté ses résultats. Ils sont très bons, comme si la crise n’avait pas existé. Le décryptage de Fanny Guinochet. 

Article rédigé par franceinfo - Fanny Guinochet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Le siège de Veolia à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). (VINCENT ISORE / MAXPPP)

L’activité de Veolia a très bien redémarré après la crise. Elle est très dynamique dans le traitement des déchets ménagers mais aussi des déchets dangereux. Le groupe a aussi bien profité de la hausse des prix des matières recyclées. Résultat : cette année, il prévoit un chiffre d’affaires supérieur à celui de 2019, c’est-à-dire avant la pandémie. Il avait atteint 27 milliards d’euros. Là, rien que sur les neuf mois de l’année, Veolia a déjà engrangé plus de 20 milliards. De fait, son PDG, Antoine Frérot est plus que satisfait, selon lui, son groupe est "en position idéale" pour racheter son concurrent et rival Suez. L’ambition est de créer un super champion mondial, pour partir à la conquête de marchés internationaux. Suez, réduit à 40% du groupe actuel, aurait une place recentrée sur le marché français, à l’attention des collectivités locales.   

Après des mois de bras de fer acharné, – Suez ne voulant pas de cette fusion –, le rapprochement doit aboutir en début d’année prochaine. La Commission européenne, garante de la concurrence, doit rendre son avis mi-décembre. Antoine Frérot se dit confiant. Même optimisme concernant l’action menée par les syndicats de Suez devant les tribunaux. Ils ont des soupçons concernant l’existence d'une entente illégale qui aurait facilité la fusion. Et à leur demande, le parquet national financier a ouvert une enquête préliminaire pour trafic d’influence. Sont pointés du doigt notamment le PDG de Veolia, Antoine Frérot, mais aussi le secrétaire général de l'Élysée Alexis Kohler.

Une fusion synonyme de perte d'emplois

Ces syndicats craignent surtout que la fusion ne rime avec casse sociale. Veolia a beau donner des gages sur l’emploi, promettre de garder le siège à la Défense, ainsi que la plupart des activités en France, il y a des inquiétudes. Et pour cause, dans ce rapprochement, Suez va perdre 60% d’actifs. Les effectifs de Veolia passeront de 180 000 à 230 000 salariés. Après le mariage, le groupe devrait peser 37 milliards d’euros.

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