Constitutionnalisation de l’IVG : "Quelque chose que je ne pensais jamais vivre", s'enthousiasme Claudine Monteil, signataire du manifeste des 343

"Simone de Beauvoir serait très émue et elle serait fière aussi", assure l'historienne, qui a lutté aux côtés de nombreuses figures pour briser le "tabou" autour de l'avortement.
Article rédigé par franceinfo
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Claudine Monteil, historienne et plus jeune signataire du "manifeste des 343", le 4 mars 2024 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Je n'avais jamais imaginé cela de ma vie (…) Je ressens l'impression de vivre quelque chose que je ne pensais jamais vivre", déclare lundi 4 mars sur franceinfo l'historienne Claudine Monteil, signataire du manifeste des 343 en 1971, alors que le Parlement se réunit en Congrès pour inscrire la "liberté garantie" d'avorter dans la Constitution.


Elle sera place du Trocadéro à Paris lundi après-midi, où le vote sera retransmis sur écran géant. "Je m'attends à une journée absolument extraordinaire, c'est aujourd'hui le jour historique. C'est une première pour la France et dans le monde entier", s'enthousiasme Claudine Monteil, qui a été l'amie de Simone de Beauvoir. 

"Vous avez dépassé nos rêves"

"J'ai l'impression de venir d'un autre monde (…) car quand nous avons décidé de faire ce manifeste avec Simone de Beauvoir, Gisèle Halimi et d'autres femmes, nous voulions d'abord que l'on parle de la condition dramatique des femmes qui se faisaient avorter, c'était un tabou. On ne pouvait prononcer le mot 'avortement'", se souvient-elle. "Simone de Beauvoir serait très émue et elle serait fière aussi", déclare-t-elle. "Je voudrais dire aux jeunes femmes : 'Vous avez dépassé nos rêves' (…) Nous ce qu'on voulait déjà, c'était changer la loi et la rendre plus humaine", conclut l'historienne.

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