Paris 2024 : le CIO "obligé de prendre des décisions majeures" en interdisant les athlètes russes et biélorusses de cérémonie d'ouverture, selon une spécialiste

Armand de Rendinger, consultant international sport et olympisme, estime mercredi sur franceinfo que le Comité international olympique devait réagir aux infractions répétées de la Russie vis-à-vis de la charte olympique.
Article rédigé par franceinfo
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Le QG du comité olympique russe à Moscou, en mars 2023. (NATALIA KOLESNIKOVA / AFP)

"Le CIO (Comité international olympique), qui est pourtant un grand organe diplomatique qui évite de faire de la politique, a été obligé de prendre des décisions majeures", réagit sur franceinfo mercredi 20 mars Armand de Rendinger, consultant international sport et olympisme, auteur de "Le pari olympique de 2024, chance ou malédiction ? 24 défis à relever", publié aux éditions Vigot. L'organisation a annoncé, mardi, que les athlètes russes et biélorusses ne participeront pas à la cérémonie d'ouverture de Jeux olympiques le 26 juillet à Paris.

D'après le consultant, cette décision répond "au principe majeur qui a toujours été énoncé par le président" du CIO, Thomas Bach : "Les Jeux olympiques appartiennent aux athlètes." L'auteur reconnaît tout de même que les JO sont "un évènement politique". Dire que le CIO ne fait pas de politique, "c'est plus qu'une fiction, c'est une hypocrisie totale", affirme Armand de Rendinger. En effet, "le CIO, le mouvement olympique, est une institution qui a pignon sur rue pour éduquer la jeunesse d'une part et pour contribuer à la paix", souligne-t-il, rappelant que la France peut "politiquement interdire l'accès aux Jeux olympiques à des athlètes étrangers", mais que "c'est contraire à la charte des Jeux olympiques".

Le statut particulier des athlètes russes est "une histoire très ancienne qui a commencé même bien avant" les affaires de dopage des fédérations sportives russes, explique Armand de Rendinger. "Mais là, il est très clair qu'il y a une levée de boucliers terrible qui a été faite par le monde" pour "dire qu'il y en avait assez que la Russie se comporte contrairement à ce qu'exige la charte olympique", poursuit-il.

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