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Fuck et what the fuck

Une journée sur les réseaux sociaux, en compagnie d'Erwann Gaucher, journaliste et consultant "nouveaux médias". A la Une ce lundi : Fuck et what the fuck, et la bataille des taxis parisiens.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Cette fois, c'est la guerre ! D'un côte, les chauffeurs de taxi parisiens qui manifestaient ce lundi  en bloquant en partie les accès aux aéroports de la capitale.
De l'autre côté, les VTC, les Voitures de Tourisme avec Chauffeur, que les taxis accusent de concurrence déloyale.

Depuis plusieurs mois la tension monte entre les deux corporations, et sur les réseaux sociaux, on parle régulièrement de ce conflit depuis plusieurs mois. Aujourd'hui, le mouvement de grève des taxis pouvaient même être suivi en direct sur Twitter notamment, où il a été l'un des sujets les plus discutés de la journée.
Les taxis voulaient plaider leur cause, demander que leurs nouveaux concurrents soient obligés de facturer des courses de 60 euros minimum puisqu'eux devaient payer une licence.
Mais sur les réseaux, ce n'est pas ce qu'on retiendra.
C'est plutôt le témoignage de Kat Borlongan qui a marqué les esprits.

La jeune femme était ce matin à bord de l'une de ces voitures qui viennent empiéter sur les plates-bandes des taxis et elle a tweeté l'incident qui lui est arrivé un peu avant 10h aux abords de Roissy :
" Je viens d'être agressée dans une voiture Uber par des taxis en grève près d'un aéroport parisien : vitres brisées, pneu crevé, véhicule vandalisé et mains en sang", raconte-t-elle dans un tweet, avant d'ajouter : "Les agresseurs ont tenté de pénétrer dans le véhicule mais notre courageux chauffeur a réussi à nous sortir de là, changer le pneu et nous ramener à la maison".

Un témoignage retweeté 800 fois, qui a fait le tour des réseaux, et qui a été ravageur pour l'image des taxis.
Une image numérique déjà bien écornée, comme le montre le site lancé récemment, dont le titre est on ne peut plus ironique : jaime les taxis.tumblr.com 

Les internautes sont invités à y déposer leurs pires expériences sur les banquettes arrière des taxis, et ils sont nombreux.
Si les taxis sont en guerre contre leurs concurrents, ils ont clairement perdu la bataille de la communication sur internet et sur les réseaux sociaux aujourd'hui...

Les réseaux, qui peuvent se transformer en défouloir... et parfois même donner lieu

C'est une des conséquences du débat qui a lieu ces derniers temps autour de Dieudonné et du caractère antisémite ou non de ses spectacles, de sa quenelle. Sur les réseaux, il y a ce que l'on pourrait appeler les dommages collatéraux de ce débat. Ceux qui n'ont rien demandé en particulier mais qui se font quand même agresser à coups de tweets plus nauséabonds les uns que les autres.


Guy Birenbaum
et David Abiker, nos confrères d'Europe 1, en font partie et ils ont décidé ces derniers jours de publier sur leurs blogs respectifs un petit aperçu du genre de messages qu'ils reçoivent en ce moment sur les réseaux.

Le premier s'y fait traiter de "Porc sioniste" tandis que le second reçoit des photos de boîte de Légo avec laquelle ont a reconstruit une réplique du camp d'extermination de Dachau.
Guy Birenbaum et David Abiker nous montrent l'autre côté du miroir des réseaux. Et ce n'est vraiment, mais vraiment pas beau à voir...

Je lis la consternation dans vos yeux Julien, que de vulgarité dans ce que l'on vient d'entendre ! Il s'agit pourtant bel et bien d'une oeuvre d'art, ou en tout cas d'un extrait du dernier film de l'un des plus grands réalisateurs d'Hollywood : Le Loup de Wall Street.
Le dernier opus de Martin Scorsese décroche en effet le record du nombre de "fuck" prononcés dans le même film : 522 fois en trois heures. Soit un fuck toutes les 20 secondes en moyenne.

Le tout compilé dans une vidéo de 4'30 dont nos confrères d'Europe 1 Guy Birenbaum et David Abiker pourraient d'ailleurs s'en servir pour répondre à leurs anonymes correspondants qui les inondent de messages antisémite. Ca ne règle rien, mais parfois ça soulage et c'est déjà pas mal !

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