Cet article date de plus de dix ans.

Comment attirer un plus grand nombre d'entreprises étrangères en France?

La question était au centre d'un Conseil stratégique de l'attractivité ce midi à l'Elysée. 
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Franceinfo (Franceinfo)

Question d'autant
plus importante que les chiffres de 2013 ne sont pas très bons. L'an dernier, la France a attiré
moins de projets d'investissements étrangers. 685 contre 693 un an plus tôt, alors
que le gouvernement s'est promis de porter ce nombre à 1000 d'ici la fin du
quinquennat.

Comment redresse-t-on la barre?

Devant une trentaine de grands
patrons de multinationales, François Hollande a annoncé ou confirmé un certain
nombre de petites mesures. Il promet de faciliter l'obtention des visas pour
les hommes d'affaires, et de donner des titres de séjour plus long aux étudiants,
travailleurs ou chercheurs hautement qualifiés. Il s'engage à financer
l'implantation des meilleures starts up étrangères à hauteur de 25.000 euros.
Quant aux filiales des grands groupes, elles pourront recevoir l'aide de la
Banque publique d'investissement. Enfin les démarches douanières vont être
simplifiées et la fiscalité rendue plus lisible.

Comment ces annonces ont-elles été
accueillies?

Plutôt bien. L'opération de charme a
visiblement fonctionné auprès de ces grands patrons étrangers invités à
l'Elysée. Parmi eux, l'indien Anand Mahindra.
Il est PDG du groupe industriel Mahindra, un véritable géant en Inde qui fabrique des tracteurs, des composants automobile. Il est aussi présent dans les activités financières et dans les télécommunications. Jusqu'ici, il a investi en Allemagne, en Espagne, en Italie, mais jamais en
France. Aujourd'hui, il est prêt à revenir sur sa décision.

François
Hollande a donné rendez vous dans six mois à ces grands patrons étrangers pour
faire le oint sur l'avancement des réformes.

La croissance japonaise a été plus faible
que prévue l'an dernier.

Les analystes nippons sont déçus.
L'an dernier, l'activité économique de la troisième puissance économique n'a
progressé que de 1,6%. C'est deux fois moins qu'espéré après les spectaculaires
mesures de relance mises en œuvre depuis un an par le premier ministre Shinzo
Abbe. Cette politique, baptisée Abenomics, a permis d'injecter l'équivalent de
70 milliards d'euros dans l'économie en 2013. Or si la consommation semble repartie,
les entreprises japonaises souffrent toujours d'un manque de compétitivité. Si
le gouvernement veut une croissance durable, il va devoir s'attaquer aux
réformes de fond explique notre correspondant à Tokyo Frédéric Charles.

L'actu éco, c'est
aussi le renvoi des discussions sur un nouveau plan d'aide à la Grèce.

Elles ne débuteront
pas avant l'été prochain, et peut être même pas avant la fin du mois d'août. Annonce
faite ce soir par le président de l'Eurogroupe. Ce report vise à ne pas
perturber la campagne des élections européennes. La chancelière allemande Angela Merkel avait
indiqué hier qu'elle ne voulait pas alimenter le débat sur la facture que la
Grèce impose au contribuable allemand. Une mauvaise nouvelle pour le
gouvernement grec d'Antonis Samaras.

 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.