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Éric Brunet : "Un monstre à la française"

On peut être un héros et un monstre. Joseph Darnand en est le meilleur exemple. C’est ce que montre le journaliste Eric Brunet dans son nouveau livre. L’histoire d’un homme qui reçoit le titre de « premier soldat de France » en 1918 et en 1940 et qui, ensuite, s’engage aux côtés des nazis. Un destin tourmenté, troublant et inquiétant.
Article rédigé par Philippe Vallet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
  (Éric Brunet : "Un monstre à la française" © Lattès)

Mot de l'éditeur:

14 juillet 1918, sur les hauteurs du Mont-sans-nom. Un jeune homme de vingt et un ans réussit l’impensable : forcer en plein jour les lignes allemandes et capturer vingt-trois prisonniers qui révéleront les plans de l’ultime offensive ennemie. La France fait plier l’Allemagne. Joseph Darnand est acclamé. On le nomme "artisan de la victoire", distinction suprême qu’il partagera seul avec Clemenceau et Foch.

Quelques années plus tard, tout recommence. 1940, Forbach. Le lieutenant Darnand manifeste de nouveau sa bravoure en menant à bien une mission de renseignements hautement périlleuse. Il devient Officier de la Légion d’honneur et reçoit le titre de  "Premier soldat de France". Mais la guerre s’enlise. Pétain, son modèle absolu, finit par abdiquer et se prononce pour la collaboration.

La spirale est enclenchée. Fascisme, antisémitisme, antibolchevisme, crimes et ignominies en tout genre : Darnand devient en 1943 le Secrétaire général de la Milice. Il négociera avec Himmler, enverra ses hommes dans la Waffen-SS, usera de la torture et ira jusqu’à prêter allégeance au Führer. C’est la naissance d’un monstre, mais un monstre à la française, trouble, insaisissable.

Fruit d’un important travail de documentation et d’une enquête de terrain, voici un livre qui mêle avec brio sources historiques et ressorts romanesques.

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