Jean-Paul Delfino : "12 rue Carioca"
À l'aube du XXe siècle, le Brésil est une poudrière. Avec l'avènement de la démocratie et la fin de l'esclavage, le pays bouillonne et se cherche un futur. À Rio de Janeiro, les bandes s'affrontent avec violence pour défendre leurs territoires et la capoeira est encore l'apanage des mauvais garçons. Naissance du cinéma, idéaux anarchistes venus d'Europe, droits des travailleurs et des syndicats bafoués par la force, premières luttes féministes, émergence de la samba, déferlement du carnaval, reconstruction du centre historique : la ville fait table rase du passé, bien décidée à devenir enfin la capitale flamboyante de l'Amérique latine. Au même moment, entre Vieux-Port, quais de la Joliette et Belsunce, Marseille se glorifie d'être la porte de l'Orient et d'accueillir l'Exposition universelle de 1906. Mais entre les troubles sociaux, le ressentiment envers les premières vagues d'immigrés et les terribles conditions de vie du prolétariat, la cité phocéenne semble prête elle aussi à exploser. C'est là, de Rio de Janeiro à Marseille, que Marina et Filomena vont suivre leurs destins tumultueux. C'est là encore que vont se faire et se défaire les passions amoureuses de leurs petites-filles, Josefina et Sigisberta. C'est là, enfin, que vont naître et grandir Jean Dimare et Zumbi, les deux héros de Corcovado, premier volet de la Suite brésilienne de Jean-Paul Delfino.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.