"Rue de Babylone" de Claude Durand
La diversité des langues contribue à l’estime et à la fraternité entre les peuples. C’est ce qu’écrit l’éditeur Claude Durand dans son nouveau roman. L’histoire d’experts internationaux convoqués rue de Babylone à Paris, pour imaginer un langage universel qui avertira les générations à venir du danger des déchets nucléaires. Un livre mi-grave mi-bouffon, où l’amour apparaît, aussi, comme une langue merveilleuse.
Rue de Babylone de Claude Durand est publié aux éditions de Fallois (140 p., 16E)Note : ***
Mot de l'éditeur
Dans cent mille ans, plus tôt peut-être, les déchets nucléaires que nous avons l'imprudence d'enfouir sous terre mettront en danger la planète. Il faudrait prévenir nos lointains successeurs. Leur envoyer un message ? Mais dans quelle langue, puisque toutes celles que nous parlons aujourd'hui auront probablement disparu. Car les langues meurent aussi. Réuni à Paris, rue de Babylone, un collège d'experts internationaux doit trouver une solution à cet angoissant problème.
C'est l'occasion pour l'auteur d'évoquer toutes les tentatives, des plus sérieuses aux plus loufoques, déployées au cours de l'histoire humaine, pour fabriquer une langue commune à tous, susceptible d'instaurer entre les peuples la paix universelle. Comme si le fait de parler le même idiome n'était pas, au contraire, le plus sûr moyen de ne pas s'entendre, de susciter des disputes, d'en venir aux mains ou aux armes...
Derrière ce divertissement, mi-grave mi-bouffon, est dressé, en forme de réquisitoire ironique, un inventaire des utopies les plus niaises de notre siècle, du principe de précaution poussé à ses extrêmes au gommage des frontières et à l'abolition de la diversité des langues.
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