Dadju en évoquant son frère Gims : "Je suis super fier de lui, il est super fier de moi"
Tous les jours, une personnalité s'invite dans le monde d'Élodie Suigo. Aujourd'hui, elle reçoit l’auteur-compositeur-interprète et rappeur Dadju pour une tournée à venir en France après la sortie de son deuxième album "Poison".
Dans ce nouvel album, Dadju parle de l’amour avec ses bons et ses mauvais côtés : "L’amour c’est un 360, parfois ça se passe bien parfois ça se passe pas bien et je voulais expliquer les moments où ça ne se passe pas bien justement, c’est pour ça que j’ai appelé cet album Poison".
Poison, c’est aussi le moyen de se livrer, parler de ses émotions et de son histoire personnelle. Dadju, notamment frère de Gims et issu d’une fratrie de 14 enfants revient au micro d’Elodie Suigo sur son enfance un peu malmenée, cabossée. Il évoque ses parents congolais en attente de papiers et la grande précarité quotidienne qui va avec : "Ça a été dur. Pour travailler c’est plus difficile. Qui dit manque de taf, dit manque d’argent. Qui dit manque d’argent dit expulsion. Qui dit expulsion dit dormir dans la rue, un peu partout". Un "mini-traumatisme" dont découle une réelle volonté de ne plus manquer de rien : "Je me suis toujours dit : 'je ne veux plus être pauvre'".
La musique: une histoire de famille
Dadju explique qu’il a toujours aimé la musique: "Mon père était chanteur, ma mère la musique c’était tous les jours à la maison. Donc j’ai grandi dans la musique mais je n’ai jamais vraiment voulu être chanteur". C’est sous l’impulsion de Gims, qu’il accompagne de temps en temps au studio, qu’il met le doigt dans l’engrenage en enregistrant quelques sons : "De fil en aiguille, c’est comme ça que ça a continué jusqu’à à aujourd’hui."
Une belle revanche sur la vie avec son frère et pour toute sa grande famille : "Je suis super fier de lui, il est super fier de moi et nos parents sont super fiers aussi." Avec la maturité, il confie la sérénité dans ses rapports avec son père et une maman exceptionnelle.
Ma mère c’est une lionne. Tout ce que je suis aujourd’hui, c’est grâce à elle. C’est elle qui m’a évité l’hôpital, la prison. Elle a resserré là où j’essayais de dérayer un peu. Elle a insisté pour je continue l’école. Même dans ma carrière, aujourd’hui, elle me sert encore.
Dadjuà franceinfo
Il revient sur le succès inattendu de son premier single WatiBigali en 2012 alors qu’il est encore étudiant et travaille dans une chaîne de restauration rapide et raconte amusé le moment où il s’entend à la radio pendant que : "J’étais en train de laver le sol."
Gims, une référence
"T’es juste le frère du monstre, il faut vraiment que tu deviennes un monstre toi aussi pour pouvoir être appelé par ton nom", dit-il en souriant, mais pas de concurrence dans la famille. Le succès phénoménal de Gims fait que pour ne plus être le "petit frère de" mais "Dadju", il va falloir un peu de temps. C’est très bien parti puisque son premier album Gentleman 2.0 (2017) c’est vendu à 750 000 exemplaires.
L’avenir proche c’est la scène, un moment très important pour lui : "Dans mon métier faire de la scène c’est ce que j’aime le plus. C’est un partage avec le public. En fait tu te dis : j’ai fait un son à partir de rien, j’arrive sur scène et il y a des milliers de personnes devant moi qui chantent la musique par cœur. C’est toujours le même plaisir, je ne suis jamais saoulé."
Quelques dates de concerts pour aller voir Dadju (sous réserve de report à cause du Covid-19) : le 8 mars il sera à Marseille, le 11 à Dijon, le 13 à Rennes, le 14 à Tours, le 17 à Toulouse, le 18 à Bordeaux etc... Et à noter : un concert exceptionnel au Parc des Princes le 7 juin prochain.
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