Laurent Decaux : "Je suis un homme de passions successives"

On aurait pu s’attendre à une suite de son roman historique Le Seigneur de Charny (XO Editions, 2017), mais pas du tout. C’est en travaillant sur ce deuxième roman que Laurent Decaux a rencontré Charles VI. La personnalité de ce dernier étant haute en couleurs, c’est instinctivement que Laurent Decaux s’est penché sur l’histoire du Roi Fol : "Un roi un petit peu méconnu mais qui est néanmoins extraordinaire, et sa cour (…), toute une galerie de personnages fascinants". On se plonge dans le Moyen Âge, grâce à cette écriture cinématographique qui permet d’être transporté dans le roman. Laurent Decaux de préciser qu’il a toujours été inspiré par le Roman-feuilleton du XIXème siècle, une littérature qui s’inspirait du théâtre.

L'Histoire... et la curiosité en héritage

Autre source d’inspirations et non des moindres, son père, Alain Decaux. Il lui a apporté le sens de l’Histoire, en lui contant sans arrêt des histoires lorsqu’il était enfant et en l’emmenant déambuler dans les rues de Paris à la découverte du passé et de ses vestiges. Il lui a donné aussi le goût de la littérature, de l’écriture, en lui mettant entre les mains des romans historiques, d’aventures, "Jules Verne, voilà un autre émerveillant de ma jeunesse".

Sa mère photojournaliste a beaucoup voyagé et lui a transmis cette curiosité de tout : "J’ai coutume de dire que je suis un homme de passions, de passions successives."

Passionné de lecture, marchand de vin pendant dix ans, il finit par basculer pleinement dans l’écriture: "L’écriture ça a toujours été une évidence. J’avais envie d’écrire depuis mon plus jeune âge." Son premier roman a été terminé et publié après la disparition de son père, qui aura quand même eu le temps de lire les premiers chapitres.

Il m’a dit qu’il fallait que je me lance et que je devienne écrivain

Laurent Decaux

à franceinfo

Face à cet héritage, il confie : "J’avais l’impression de m’aventurer dans un domaine où lui n’aurait pas osé aller (…) On s’amusait beaucoup ensemble." 

"Dans l’écriture, il y a des hauts et des bas, c’est énormément de travail, c’est beaucoup de concentration. C’est au moment où je construis l’intrigue que ça occasionne un vrai chaos intérieur. L’intrigue est dans le plus grand désordre et moi aussi" : Decaux junior est un perfectionniste et il avance avec ses doutes, qui le poussent à s’améliorer.

Le Roi Fol n’est pas la suite du Seigneur de Charny alors y aura-t-il une suite pour l’un ou l’autre de ses romans ? Le point commun entre les deux, c’est le Moyen Âge et Laurent Decaux compte y rester encore un peu.