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Le monde de Marie. Aux Etats-Unis, Donald Trump ne veut pas entendre parler de la "caravane des migrants" arrivée au Mexique

Tous les jours, Marie Colmant revient sur un sujet passé (presque) inaperçu. Aujourd'hui, une caravane de migrants partie d'Amérique centrale vers le nord. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Migrants d'Amérique centrale arrivés en groupe à Matias Romeros, dans l'Etat d'Oaxaca (Mexique), le 3 avril 2018. (VICTORIA RAZO / AFP)

Une caravane de migrants, partie de Tapachula, à la frontière du Guatemala, le 25 mars, se dirige vers le Mexique. Et fait réagir Donald Trump, qui a déjà annoncé qu'il n'était pas question que ces migrants passent la frontière avec les Etats-Unis.

Cette caravane qui inquiète tant le président américain représente un gros millier de personnes, arrivées au Mexique ces derniers jours, majoritairement venues du Honduras. Une caravane d’humains, actuellement cantonnée sur la pelouse d’un stade dans une ville au sud-ouest du Mexique.

Cette caravane n’a rien d’une première. Chaque année, aux environs du week-end de Pâques, une caravane encadrée par Pueblos sin Fronteras, "peuples sans frontières", une ONG basée au Mexique, s’élance d’Amérique centrale pour atteindre le Mexique. Des hommes, des femmes, des vieux, des enfants qui voyagent en nombre pour se protéger des dangers du voyage, kidnappings, braquages de toutes sortes, mais aussi pour attirer l’attention sur leur sort.

Le rêve américain s'arrête au Mexique

Leur destination, pour l’écrasante majorité d’entre eux, c’est le Mexique. Le Mexique, et pas les Etats Unis, effrayés qu'ils sont par avance des risques d’arrestation et d’expulsion. Ces gens-là ont jeté l’éponge sur le rêve américain. Cela fait plus de cinq ans que cette caravane de Pâques traverse l’Amérique centrale dans l’indifférence générale des médias nord-américains. Pour atterrir au Mexique où les autorités leur délivrent soit un permis de séjour, soit l’asile.

Mais il y a aussi des expulsions, 400 personnes pour la dernière caravane. La colère soudaine du président américain autour de cette caravane a jeté la consternation auprès du collectif d’avocats, fondateurs de Pueblos sin Fronteras, "Donald Trump présente ces migrants comme des terroristes, qui vont faire un coup de force pour passer la frontière, alors que nous faisons tout pour les dissuader d’entrer aux Etats Unis."

Même le ministre des affaires étrangères mexicain, mis en cause pour laxisme par le président américain, a réagi via un communiqué, rappelant au passage qu’on peut très bien faire respecter l’esprit de la loi et les Droits de l’homme, et qui se terminait sur ces mots : joyeuses Pâques.

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