La peur du coronavirus gagne les tribus indiennes en Amazonie
Tous les matins nous prenons des nouvelles de la planète à l’heure de la pandémie. Ce matin nous nous arrêtons en Amazonie, où la crainte d’une contagion massive gagne les communautés indigènes du Brésil.
Samedi, un cas de Covid-19 a été officiellement recensé en Amazonie. Un premier cas qui ne dit rien de la peur qui est en train de gagner les villages indiens de l’Amazonie. Il s’agit d’un jeune indienne, infirmière, qui a été en contact avec un médecin lui-même positif. Elle a été mise en quarantaine. Elle vit à la frontière entre le Brésil et la Colombie, et elle est membre de la tribu des Kokama. Son cas alerte surtout sur le risque majeur que courent les 800 000 indiens du Brésil. Le président brésilien continue de minimiser les risques du virus, en appelant notamment à une journée de jeûne national. Contre l’avis de la plupart des gouverneurs du pays, qui ont commencé à confiner leur population.
En Amazonie, les mesures de confinement ne veulent rien dire
Impossible de confiner des tribus aussi éparses. Mais les indiens ont choisi de s’isoler au maximum. Les visites sont interdites, et les chefs indiens qui étaient partis en voyage à l’étranger pour plaider leur cause, ont tous étés mis en quarantaine. L’Etat de l’Amazonie a fini par décréter l’état d’urgence, pour interdire toute entrée et toute sortie des territoires indiens. Si la pandémie gagne les tribus, notamment celles qui sont isolées, elles ne pourront faire face. L’éloignement et le manque de médicaments de base rend toute intervention quasi impossible.
Les indiens n’ont aucune immunité pour cette maladie
Les indigènes n'ont aucune défense face aux maladies du monde extérieur. Un indien d’Amazonie peut mourir d’une simple angine ou d’une grippe banale. La perspective de l’arrivée du coronavirus est donc terrifiante. Il faut se souvenir que 95% de la population indienne est morte au moment de la colonisation. Simplement des maladies importées par les Européens.
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