Autocar
Ce ne sera plus le train ou la voiture. Pour voyager en France, il y aura aussi l'autocar. Aujourd'hui, il y a très peu de lignes longue distance en autocar. La règlementation est très stricte. Pour relier deux villes en France, il faut s'appuyer sur une ligne internationale, avec un terminus à l'étranger. Par exemple, si une compagnie veut proposer un Paris-Lille en bus, il faut qu'elle assure une ligne Paris-Bruxelles. Lille n'est qu'une étape sur ce trajet. Ça c'est autorisé, à condition que cette ligne réalise la moitié de son chiffre d’affaires au moins vers la Belgique, et non en France. L’idée c'est de supprimer ces contraintes et de permettre de relier n'importe quelles villes de France en autocar.
Transdev, qui possède la compagnie Eurolines, veut desservir 40 villes dès que la loi entrera en vigueur, sans doute avant l'été. Il y a d’autres compagnies d'autocar : IDbus, filiale de la SNCF, le britannique Megabus, en France depuis 2 ans ou des entreprises locales de transport de voyageurs, regroupées sous l'enseigne Starshipper... Toutes vont très certainement proposer de nouvelles lignes de car.
110.000 voyageurs par an en France. C'est une goutte d'eau comparé aux pays où les voyages en car sont libéralisés : 8 millions en Allemagne, 30 millions en Grande-Bretagne. Ces chiffres font rêver le gouvernement qui estime que dans 2 ans, 5 millions de Français voyageront le car.
Un trajet en autocar c'est en moyenne deux fois moins cher qu'en train. Cela devrait donc attirer tous ceux qui ont un budget serré, les plus jeunes mais aussi certains retraités. C'est en tout cas ce que dit le ministre de l'économie Emmanuel Macron. Certains de se déplaceront peut-être plus facilement. Selon l'Autorité de la concurrence, sur un trajet en autocar, 20 à 30% des passagers n'auraient pas voyagé du tout s'il avait fallu prendre un autre moyen de transport plus cher.
Sans doute. Mais ni l'un ni l'autre ne l'admet. A la Sncf, on répond qu'une rame de train transporte dix fois plus de passagers qu'un bus et que les deux modes de transports sont complémentaires. Chez Blablacar, site de co-voiturage, on répète que le co-voiturage, cela restera moins cher. Mais ces voyages en autocar devraient répondre à une attente : celles de passagers pour qui l'essentiel c'est le prix, pas la durée du trajet. Aujourd'hui 40 % des français disent avoir testé le co-voiturage, 20% assurent la pratiquer régulièrement.
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