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Environnement : le coût nécessaire de la transition écologique

La transition écologique était le thème de la semaine pour l'exécutif. Elisabeth Borne a donné des perspectives : réduire de 55% les émissions de C02 d'ici 2030, par rapport à 1990.
Article rédigé par Isabelle Raymond
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Selon l'économiste Jean Pisani-Ferry, le coût pour les finances publiques de la transition écologique est de 34 milliards d'euros par an, à horizon 2030. (Illustration) (TOMMY / DIGITAL VISION VECTORS / GETTY IMAGES)

Réduire les émissions de CO2 de 55% d'ici 2030 : une ambition dont le coût a été calculé dans un rapport, effectué à la demande de la Première ministre, par l'économiste Jean Pisani-Ferry. Ce n'est pas n'importe qui, puisqu'il a participé à l'élaboration du programme du candidat Emmanuel Macron en 2017. Selon lui, le coût pour les finances publiques de cette transition écologique, est de 34 milliards d'euros par an, à horizon 2030.

Selon Jean Pisani-Ferry, il y a trois leviers à activer pour financer la transition écologique. Le premier est de redéployer des financements, et notamment des dépenses dites "brunes". Le deuxième est de creuser la dette. Et ce n'est pas grave, même si la transition écologique va ralentir la croissance et engendrer une dette colossale : entre 250 et 300 milliards en tout en 2030. Il faut lever le tabou, selon Jean Pisani-Ferry. Et tout le monde doit le comprendre, y compris les investisseurs qui prêtent de l'argent à la France, les agences de notation, ainsi que l'Allemagne, qui doit enfin accepter d'assouplir les règles budgétaires européennes, pour que l'endettement vert ne soit pas vu d'un mauvais oeil par Bruxelles.

Un "ISF vert" ?

Autre idée avancée par l'économiste : taxer les plus riches, car le coût de la transition est plus élevé pour les plus modestes, rappelle Jean Pisani-Ferry. L'achat d'une voiture électrique par exemple, représente pour les 20% les moins riches, jusqu'à deux ans de revenus. Alors, il faut des mesures d'équité, selon l'économiste, comme faire contribuer les plus riches. Il propose de mettre en place de façon exceptionnelle et temporaire (sur 30 ans tout de même) un impôt sur le patrimoine financier des 10% les plus riches. Cela rapporterait 5 milliards par an, selon lui. Une proposition qui a déjà été balayée d'un revers de main par le gouvernement, mais qui crée du débat, et séduit au sein même de la majorité.

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