Ces robots qui veulent séduire les grands-parents
Buddy. Nao. Kompaï. Jazz. Ils font partie des premiers robots
conçus en France pour accompagner ou assister les personnes âgées. D'après le
cabinet de la ministre déléguée aux personnes âgées, un bon millier de PME
travaillent sur la technologie pour les seniors mais moins d'une dizaine se
sont lancées dans la conception et la fabrication de robots.
L'entrée de la technologie et de la robotique dans le
quotidien des seniors, un double enjeu
D'après le rapport du conseiller général Luc Broussy, en 2040
près de quatre millions de personnes auront 85 ans et plus en France. Deux millions
seront dépendantes. La technologie a son rôle à jouer dans la gestion de la dépendance et le maintien à
domicile.
Et pour les entreprises l'explosion du nombre de seniors, c'est
un filon dont le taux de croissance est estimé à 15 % par an par le ministère des
personnes âgées.
Selon un rapport sur le "développement industriel
futur de la robotique", le marché de la robotique pour les personnes
dépendantes devrait peser à l'échelle mondiale de 1 à 2,5 milliards d'euros
d'ici 2018.
Si aucun robot n'est aujourd'hui commercialisé, ils sont par
contre déjà testés par les personnes âgées.
A Paris, un laboratoire de l'hôpital Broca soumet depuis
des années des machines aux seniors, pour tenter de partir des besoins concrets.
Selon rodolphe Hasselvander, directeur du Centre de robotique intégré d'Ile-de-France, "les personnes établissent très vite un lien émotionnel avec un robot ." L'association de retraités hyperactives Old-up se prête à ses tests. Colette Combin a 83 ans. Elle a, entre autres, testé le robot interface Kompaï... et n'est pas convaincue : "J'aurais l'impression d'avoir un intrus dans ma vie ".
Encore beaucoup de freins à l'utilisation des
robots
D'abord les retraités d'aujourd'hui ne sont pas familiers
avec la technologie. Ensuite les aides technologiques ne sont pas couvertes par
la Sécurité sociale et les allocations
personnalisées d'autonomie n'intègrent que la télésurveillance dans le domaine
des techniques. La prise en charge de ces nouveaux outils devrait être intégrée
au projet de loi autonomie que la ministre déléguée aux personnes âgées doit présenter avant la fin
de l'année.
Pour Samuel Benveniste, responsable technologie au Centre d'expertise national en stimulation cognitive, "l'important c'est de prendre en compte les technologies dans une prise en charge globale ."
Aujourd'hui les fabriquant proposent beaucoup de systèmes
pour les personnes âgées. Les bracelets GPS ou antichute sont les plus
visibles. Mais il n'existe pas de label pour s'y retrouver. La prise en charge
passera peut être par une labellisation.
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