Monette : la revanche des ex-Lejaby de Bourg-en-Bresse
Après avoir été licenciées de l'entreprise Lejaby, 13 femmes ont retrouvé
le chemin de leur usine. Ces filles aux doigts de fée, comme on les surnomme dans la
région, confectionnent des sous-vêtements de luxe pour une nouvelle marque
baptisée Monette, une griffe 100% francaise.
Derrière le diminutif rétro et doux de Monette, on trouve
une femme dont le nom est déjà associé en France à l'univers de la
lingerie : Assya Hiridjee, co-fondatrice, avec sa sœur Loumia, de la marque
Princesse tam.tam.
Après la mort de Loumia, en 2008, dans les attentats
terroristes de Bombay en Inde, Assya Hiridjee s'était promis de poursuivre son
œuvre en lançant elle aussi une marque.
C'est chose faite. Monette s'adresse aux
femmes d'une quarantaine d'années, qui ont envie de s'offrir des dessous chics.
La première collection sera commercialisée début 2013 avec une matière
phare : la soie.
Sur les 90 personnes qui travaillaient pour Lejaby à Bourg-en-Bresse, 13 font donc partie de cette aventure. Si la marque séduit les consommatrices, de nouvelles
embauches sont à prévoir.
Monette a pu voir le jour grâce à
l'implication de la ville de Bourg-en-Bresse qui a acquis
les murs de l'usine et qui loue l'atelier à Assya Hiridjee à des conditions
préférentielles pour l'aider à démarrer et à asseoir son activité.
Pour Jean-François Debat, maire socialiste de Bourg-en-Bresse, "ce projet est une forme de revanche contre une injustice faite à ces ouvrières. Lorsque Assya Hiridjee nous a présenté son projet nous n'avons pas hésité une seconde. "
Si le succès est au rendez-vous, après les soutiens-gorge,
les petites culottes, les chemises et autres blouses coordonnées, Monette
envisage de proposer aussi des maillots de bain.
Même en période crise le marché de la lingerie est porteur
en France et les chiffres sont stables : 97 millions d'articles ont été vendus au 1er semestre 2012, un chiffre d'affaire de 983 millions d'euros, en hausse de
0,6 % par rapport à 2011.
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