Maison de l'entraide : l'aide sans l'assistanat
Avec le portrait d'une femme qui a décidé d'accompagner les exclus de l'aide sociale "classique". Elle s'appelle Christelle Duhant, et son histoire est à découvrir sur le site youphil.com, qui se définit comme le média de toutes les solidarités...A sa façon, elle répond à cette question : "peut-on aider sans assister ?". En Lorraine, dans une vallée vosgienne sinistrée par la crise textile, elle répond très concrètement avec une "Maison de l'entraide", pour accompagner les exclus de l'aide sociale "classique".
Dans cette maison de l'entraide, la friperie, la vente de meubles d'occasion ou l'atelier textile permettent de financer le coeur du projet, l'épicerie de l'entraide.
Le résultat : c'est en fait une façon de faire rimer solidarités et contreparties... Dans sa Maison de l'entraide, les recettes générées par la friperie et les meubles permettent de vendre, côté épicerie, la nourriture 40% moins cher par rapport au prix de négoce.
Une situation qui se distingue d'une épicerie sociale "classique" parce qu'on exige une contrepartie aux personnes accompagnées. Avec l'argent économisé, les bénéficiaires doivent obligatoirement payer leurs factures: eau, ordures ménagères ou taxe d'habitation. Ils sont un peu "fliqués" certes, mais le système permet aux foyers de régler progressivement leurs soucis financiers.
Pour Christelle Duhant, pas question de donner, mais de vendre moins cher, pour refuser la logique de l'assistanat et pour rester dans un circuit économique. Grâce à son système, les économies que font les gens sont immédiatement réinvesties, et c'est de l'argent qui circule, à la fois dans l'intérêt des bénéficiaires et de la collectivité.
Le projet de Maison de l'entraide de Christelle Duhant à retrouver en détail raconté par Jérémy Chrétien sur le site youphil.com
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