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Les 10 commandements de France Info

Au seuil de l’été, c’est l’heure d’un premier bilan pour le médiateur de Radio France. Retour sur les commentaires, les critiques, les regrets et même les propositions des auditeurs de France Info pour aboutir à ce qu'il a baptisé "les 10 commandements de France Info."
Article rédigé par Bertrand Vannier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
  (La manif des chauffeurs de taxi, c'est l'un des sujets qui a fait réagir les auditeurs © Charles Platiau/Reuters)

Premier commandement : Certains faits tu taieras.  Et oui c’est étonnant, de nombreux auditeurs regrettent  que les journalistes aillent parfois trop dans le détail. Regrets qui s’appliquent évidemment à l’actualité dramatique : guerres, terrorisme, drames en tous genres. Les auditeurs plus sensibles qu’on ne le pense, demandent à ce que nous ne rentrions pas dans les détails.

Deuxième commandement : Tes invités, tu sélectionneras. En politique surtout, les auditeurs d’Info ont du mal à croire qu’on ne privilégie pas les uns aux dépens des autres. Le Médiateur a beau répéter qu’en politique justement nous devons rendre des comptes et équilibrer la présence de la parole politique, ils considèrent que l’on ouvre toujours trop le micro à certains et j’ajouterai surtout à ceux qui ne pensent pas comme eux.

Troisième commandement  : Toutes les tendances tu diffuseras. C’est un peu le complément du précédent, lorsqu’un auditeur entend l’opinion a, on a beau lui répéter que l’opinion b sera diffusée un peu plus tard, il ne veut rien entendre ou plus exactement il veut tout entendre au même moment.

Quatrième commandement : Tes erreurs ne répèteras. Il arrive parfois, trop souvent, selon nos auditeurs qu’une erreur même petite se glisse à l’antenne. Exemple récent "manifestation de taxis place Maillot " dit France Info. Tout le monde à Paris sait que c’est porte Maillot. Si vous vous trompez sur ce genre de détails, vous pouvez aussi faire de plus grosses erreurs nous assène-t-on, donc attention aux petites fautes mais surtout attention à les corriger et encore plus à ne pas les répéter.

Cinq, en bon français tu parleras. là pas besoin de détail, les fautes de français, les fautes d’accord, les mots mal utilisés, nos auditeurs ne supportent pas.

Six, les bons termes tu retiendras. Le débat le plus récent a porté autour de migrants ou de réfugiés. Plus généralement tous nos auditeurs ont un métier ou une passion, ils ne supportent pas que l’on n’utilise pas le bon terme au bon moment ou que l’on favorise un synonyme imprécis pour éviter les répétitions.

Sept, le franglish tu oublieras. C’est vrai que le Live de France Info ne donne pas le bon exemple. Nos auditeurs acceptent la mondialisation et le poids de l’anglais mais trop d’anglais si j’ose dire, tue le français.

Huit, les interjections inutiles ou adverbes mal utilisés, tu t’en passeras. Voilà, utilisé à toutes les sauces comme le premier des sportifs ça insupporte. Heu ou hein, ça choque. "Horripilant"  me dit ce matin Hervé.  

Neuf et dix, des économies tu feras. nombre d’auditeurs ont du mal en ces temps difficiles à comprendre certains déplacements d’antenne notamment. Ce qui m’amène au dixième et dernier commandement, en vous transmettant les conseils de Jacques, auditeur régulier et facétieux, qui nous donne quelques pistes pour éviter la gabegie : diminuer de moitié le 6/9 facile pour Fabienne Sintes, profiter du haut débit de Matteu Maestracci pour le charger de la météo et de la circulation, remplacer Jérôme Colombain par un objet connecté, demander à Frédéric Carbonne de faire tous ses papiers en double. Et enfin laisser tranquille Grégoire Lecalot. Il n’a pas à porter le chapeau. 

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