Le "fils de Christiane Taubira en prison" : la récidive d'une fausse rumeur
La fausse rumeur a déjà été démontée à plusieurs reprises en 2013... mais elle revient en force depuis quelques jours: "selon des fuites pénitentiaires, Christiane Taubira se rend tous les dimanches en hélicoptère visiter son fils emprisonné en Alsace sous un faux nom ".
taubira en hélico va voir son fils à la prison d'Ensisheim cour des comptes muette sur les frais de déplacement. pic.twitter.com/jPpui09YaC
— cleamounette (@cleamounette) February 28, 2015
Mais d'où vient cette fausse rumeur ?
Elle a fait son apparition au printemps 2013 avec la diffusion d'une lettre. "Je suis la mère du jeune que votre fils a assassiné cruellement dans la station service où il travaillait de nuit pour pouvoir payer ses études et aider sa famille ", explique
Lettre de la maman du jeune tué par le fils Taubira, juste parfaite pic.twitter.com/PO8JV3Btfi
— Manu Smith (@ManuSmith1) May 14, 2014
, accompagné d'une adresse et d'un numéro de téléphone.
Pourquoi c'est faux ?
Edith Besançon existe bien. Mais "aucun de mes fils n'a été assassiné. Quant à Madame Taubira, je n'ai rien de particulier contre elle ", expliquait l'octogénaire en 2013 dans un article du Dauphiné Libéré. En fait, cette lettre existe déjà dans d'autres pays et d'autres langues. La voici par exemple dans sa version espagnole : le texte publié en 2009 s'adresse à la membre d'un membre de l'organisation terroriste basque ETA.
Comme l'explique Francetvinfo, sur la base de l'autobiographie de la ministre de la Justice, l'un des quatre enfants de la ministre de la Justice a bien été inquiété par la Justice dans les années 90 en Guyane pour "non-port du casque" en scooter et écope alors d'un rappel à la loi et d'une inscription dans son casier judiciaire. Il a également été soupçonné d'être impliqué dans un vol de scooter avant d'être innocenté.
Par ailleurs, le fils aîné de Christiane Taubira aurait également été inquiété pour "complicité de vol" par le tribunal de Bourges. La ministre aurait alors tenté de faire annuler la "condamnation avec dispense de peine", d'après le magazine Valeurs actuelles. A chaque fois, il s'agit donc de délits et non de crime... aucune trace de meurtre.
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