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Est-ce qu'un volcan en éruption émet autant de CO2 que "l'ensemble de l'humanité", comme le disent des messages sur les réseaux sociaux ?

Alors qu'un volcan en Islande menace d'entrer en éruption, des posts sur X ironisent sur les potentielles émissions de CO2 à venir.
Article rédigé par Thomas Pontillon
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Des images de la lave jaillissant d'un volcan en éruption en Islande, le 22 juillet 2023 (MEDIADRUMIMAGES/@SEBMGD / MAXPPP)

Est-ce que les volcans polluent plus que l'activité humaine ? Si on se pose la question, c'est parce que de nombreux messages sur les réseaux sociaux ont jailli depuis lundi 13 novembre, alors qu'un volcan en Islande menace d'entrer en éruption. Ces posts ironisent sur la lave et les immenses fumées dégagées par ce type de volcans bien pires, selon eux, que la pollution générée par les voitures ou les avions. Ces messages, vus plusieurs milliers de fois sur X anciennement Twitter, affirment tout simplement que "les volcans rejettent plus de CO2 dans l'atmosphère en quelques heures que l'ensemble de l'humanité".

L'activité humaine émet 100 fois plus

En réalité, cette affirmation est fausse. C'est l'inverse, et même de très loin puisque d'après une étude américaine récente, l'activité humaine émet chaque année environ 100 fois plus de CO2 que l'ensemble des volcans de la planète. C'est ce que nous dit l'Académie nationale des sciences de Washington qui estime que les volcans rejettent chaque année autour de 280 à 360 millions de tonnes de CO2. Ce sont des chiffres importants mais ils sont très éloignés des émissions liées à l'activité humaine qui sont, elles, estimées, rien que pour l'année 2022, à plus de 40 milliards de tonnes de CO2 ! 

Est-ce que les volcans ont quand même un impact sur le réchauffement climatique ? Oui, l'activité volcanique ou une éruption qui dure plusieurs jours (comme ça a déjà été le cas en Islande) peut jouer, temporairement, sur le climat mais il n'y a pas d'incidence significative à long terme. Contrairement à l'activité humaine qui est bien la cause principale du changement climatique, d'après le dernier rapport du GIEC.

D'ailleurs, le GIEC estime que les causes naturelles, comme l'activité volcanique, ont très peu contribué au réchauffement climatique : moins de 0,1 degré depuis plus de cent ans alors que le réchauffement à cause des Hommes va un rythme beaucoup plus élevé : + 0,2 degré par décennie, c’est-à-dire 20 fois plus vite !   

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