"Huit étudiants sur dix décrochent un diplôme d'enseignement supérieur" ?
Huit étudiants sur dix de la promotion 2011 ont bien obtenu au moins un premier diplôme de l'enseignement supérieur français deux ans plus tard, alors que la moyenne des pays de l'OCDE n'est "que" de 68%. On retrouve donc bien les chiffres avancés par le secrétaire d'Etat dans l'étude Regards sur l'éducation 2013 de l'OCDE.
Mais, à bien y regarder, ce chiffre montre de forte disparités en fonction du parcours des étudiants français. Un succès qui s'explique avant tout par ce que l'OCDE appelle "les formations tertiaires de type B", c'est-à-dire les licences pro ou les IUT : 76% de réussite à un diplôme contre 59% pour la moyenne des pays européens. Sur les 17 pays étudiés, seuls le Japon et la Slovaquie font mieux.
Retard pour le parcours universitaire
La situation est beaucoup moins reluisante pour les parcours universitaires classiques. Dans ces "formations tertiaires de type A", le taux de réussite plonge à 68%, sous la moyenne des pays passés à la loupe de l'OCDE (70%). Et dans le classement, une douzaine de pays sont au-dessus du résultat français.
Lorsqu'on se penche plus précisément sur les chiffres de réussite à l'université, "parmi les primo-entrants en L1 en 2008-2009, 30% ne sont pas réinscrits à l'université l'année suivante : certains poursuivent leurs études dans d'autres filières du supérieur, d'autres arrêtent temporairement ou défintivement leurs études", précise une note du ministère.
Sources :
Parcours et réussite aux diplômes universitaires : les indicateurs de la session 2012, ministère Enseignement supérieur 2014
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