Le retour de la fausse histoire du permis de conduire d'Anne Hidalgo retiré pour excès de vitesse
Alors que la candidate socialiste s'est exprimée sur la vitesse autorisée sur autoroute, cette intox est remontée sur les réseaux sociaux.
Edit, 24 septembre 2021 Le Parisien a contacté franceinfo en assurant ne pas être à l'origine du "poisson d'avril" relayé en 2015, faisant croire que le permis d'Anne Hidalgo lui a été retiré pour excès de vitesse. L'article a été modifié en conséquence.
Depuis qu'Anne Hidalgo, candidate socialiste à l'élection présidentielle, s'est dite favorable à l'abaissement de la vitesse autorisée sur autoroute à 110km/h, la photo d'un extrait d'article de presse refait surface sur les réseaux sociaux. On peut y lire qu'Anne Hidalgo s'est fait retirer son permis de conduire pour excès de vitesse. L'article raconte qu'un samedi soir, elle a été flashée à 121 km/h au lieu de 70 sur le périphérique parisien, avec en plus un défaut de contrôle technique. Le tout est accompagné de commentaires cinglants de la part d'internautes. Si cet article existe bien, tout ce qui est écrit est faux. La cellule Vrai du Faux vous explique pourquoi.
Un poisson d'avril de 2015
Cette histoire de permis retiré a bien été publiée en 2015, sous l'aspect d'une page du site internet du journal Le Parisien. Il s'agit en réalité d'un poisson d'avril. Sauf que depuis, cette blague a été prise au sérieux et l'article attribué au Parisien, qui a quand même plus de six ans maintenant, est encore régulièrement repartagé sur les réseaux sociaux, notamment à chaque actualité liée à la circulation avec Anne Hidalgo. C'était déjà le cas par exemple il y a quelques semaines au moment du passage à 30 km/h à Paris. Cette capture écran qui tourne ne mentionne évidemment jamais la date de publication, le nom du journal ou sa source. Un beau cocktail pour tromper les internautes.
Ce n'est pas la première fois qu'un poisson d'avril est détourné. Par exemple, il y a trois ans, l'ONG WWF a publié une vidéo de pingouins sur une île composée entièrement de déchets dans le pacifique. Des images très impressionnantes mais totalement fausses. L'ONG voulait choquer pour alerter l'opinion mais ce qu'elle n'avait pas anticipé, c'est que cette intox a été ensuite partagée très sérieusement sans jamais mentionner le contexte du 1er avril.
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