Le vrai du faux. "Emmanuel Macron a présidé le dépeçage d'Alstom"
Pierre Lellouche, député Les Républicains de Paris, a affirmé qu'Emmanuel Macron a "présidé le dépeçage d'Alstom". C'est plutôt faux.
Pierre Lellouche, député Les Républicains de la première circonscription de Paris, invité de France Info hier matin, a déclaré ceci à propos d'Emmanuel Macron :
"Je n'oublie pas que lorsqu'il était secrétaire général adjoint de l'Elysée et ministre de l'Industrie, il a présidé à la destruction de fleurons de notre industrie française. Par exemple sur le dépeçage d'Alstom."
Aucune preuve formelle
Il n'y a, aujourd'hui, aucune preuve formelle que le gouvernement, que le président de la République ou que celui qui était à l'époque secrétaire général adjoint de l'Elysée, Emmanuel Macron, savaient que le groupe américain General Electric voulait racheter Alstom.
Quand l'information devient publique, en avril 2014, Arnaud Montebourg, ministre de l'Economie, se bat pour tenter de garder un maximum de moyens de productions et d'emplois en France, notamment en musclant un décret soumettant certains investissements étrangers en France à l'autorisation préalable de l'Etat, mais la vente semble déjà actée.
D'ailleurs, certains affirment que le président d'Alstom d'alors, Patrick Kron, a dealé secrètement avec General Electric, jusqu'à la signature de l'accord entre les deux entreprises, en juin 2014.
"Le gouvernement a été mis devant le fait accompli"
L'Elysée et le gouvernement crient d'ailleurs haut et fort, à ce moment du dossier, n'avoir jamais été mis au courant de cette vente.
Ce qu'Emmanuel Macron repète quand il devient ministre de l'Economie. Nous sommes le 11 mars 2015, il s'exprime devant les députés, lors des auditions à l'Assemblée Nationale :
"Premier point, le contexte de l'opération Alstom / General Electric et de l'action du gouvernement. Je le résumerais de manière simple : le gouvernement a été mis devant le fait accompli. Mais qu'in fine l'analyse qui a été faite, a été que le statu quo n'était pas une solution viable."
Pas de preuve formelle, aujourd'hui qu'Emmanuel Macron était au courant de cette vente. Alstom est en difficulté, il autorise la cession d'Alstom à General Electric, le 5 novembre 2014.
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