NKM dit-elle vrai sur la pollution de l'air à Paris ?
Vrai sur les chiffres mais...
Annoncés comme ça, les chiffres sont corrects. Ils s'appuient sur l'indice ATMO qui permet d'informer les franciliens sur la qualité de l'air qu'ils respirent au quotidien. Airparif a confirmé ces données.
... Changement de méthodes de calcul
Mais NKM oublie de préciser que les méthodes de calcul de l'indice ont changé. Les seuils ont été abaissés. En 2011, les particules ont été prises en compte de manière plus sévère. Avec pour conséquence une augmentation du nombre de jours où l'indice ATMO était mauvais. Par ailleurs, depuis 2007, les particules sont mieux mesurées par les instruments d'Airparif. Donc toute comparaison entre 2002 et 2012 est biaisée.
Faux sur l'augmentation de la pollution
En fait, une étude d'Airparif sortie en juillet dernier conclut à une nette amélioration de la qualité de l'air à Paris sur 10 ans. Entre 2002 et 2012, le taux de dioxyde d'azote a baissé de 30% et de 35% pour les particules PM10 (particules dont le diamètre est inférieur à 10 micron).
Les explications sont de deux ordres. D'abord, il y a eu une amélioration générale de la qualité de l'air en Ile-de-France, grâce aux actions menées contre la pollution au niveau national et européen. Ensuite, la politique menée à Paris pour faire baisser la circulation routière a eu des conséquences bénéfiques.
Peut mieux faire
Reste que cette étude montre que les résultats auraient pu être meilleurs si le diesel n'avait pas autant progressé depuis 10 ans à Paris. Arthur de Pas, ingénieur à Airparif, explique que "pour les véhicules particuliers, on est passé de 40% de véhicules diesels en 2002 à plus de 60% en 2012. Ce qui a un impact négatif sur des polluants comme le dioxyde d'azote ou les particules, même si le bilan est plus positif pour des gaz à effet de serre comme le dioxyde de carbone ".
Autre bémol au sujet de la pollution dans la capitale. Les parisiens restent fortement exposés aux polluants. Pour le dioxyde d'azote, 97% de parisiens en respirent encore trop par rapport aux normes. Et pour les particules, 22% des parisiens sont concernés par le dépassement des valeurs limites européennes.
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