Pierre Gattaz dit-il vrai sur les charges des entreprises ?
Faux ...
... Car c'est exagéré. Pour arriver à cette conclusion, il a fallu se plonger dans une grosse étude de l'OCDE sur les recettes publiques des pays de l'organisation.
En 2012 (dernier chiffre disponible), en France, les cotisations sociales employeurs représentaient 11,5 % du Produit intérieur brut, soit un total de 233 milliards d'euros. En Allemagne, c'était 6,7% du PIB, soit 178 milliards. La différence est de 55 milliards, et non pas 100 milliards.
Il faut reconnaitre que cette comparaison a ses limites car la France et l'Allemagne n'ont pas le même poids économique.
Forte cotisations, fortes prestations
En France, les cotisations sont fortes, tout comme les prestations, comparées à l'Allemagne. Eric Heyer, directeur adjoint l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) rappelle que "les cotisations servent à financer un certain nombre de prestations, soit des prestations assurancielles comme l'assurance chômage ou la retraite, mais également des prestations universelles comme la famille ou une partie de la maladi e".
Il explique qu'une "grande différence avec l'Allemagne provient des prestations familiales qui sont un peu plus importantes en France qu'en Allemagne. Pour le chômage, les cotisations sont supérieures en France, mais ça vous ouvre des droits qui sont supérieurs ".
Cotisations salariales
Le schéma France/Allemagne s'inverse quand il s'agit des cotisations salariales.
En 2012, les cotisations sociales payées par les salariés représentaient 4,1% du PIB en France, soit 83 milliards d'euros, contre 6,4% en Allemagne, soit près de 159 milliards.
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