"Un billet lowcost à un euro est déjà payé par nos impôts" (CGT Air France)
Medhi Kemoune parle spécifiquement de RyanAir. La compagnie irlandaise touche effectivement beaucoup d'argent public : un peu plus de 35 millions d'euros en France d'après une synthèse réalisée en 2008 par la Cour des comptes et 793 millions d'euros au niveau européen d'après les calculs des concurrents de Ryan Air.
L'explication est assez simple. En France, pour attirer les avions de la compagnie irlandaise sur leur tarmac, les chambres de commerce et d'industries qui gèrent les aéroports régionaux, accordent des ristournes sur le prix de leurs prestations. Ce qui revient en clair à des subventions.
La Commission européenne a d'ailleurs condamné l'été dernier Ryanair a rembourser une partie de ces aides pour cause de concurence déloyale après une plainte d'AirFrance.
9 euros 80 d'argent public sur un billet
Reste à savoir ce que ces subventions représentent sur le coût du billet. Ryanair transporte un peu plus de 81 millions de personnes en Europe. Si on divise le montant des subventions par le nombre de voyageurs. Cela fait environ 9 euros 80 d'aides publique sur un seul billet de la compagnie irlandaise.
Medhi Khemoune a donc plutôt raison : un billet affiché en promotion à un euro est largement financé par les aides publiques. Mais en moyenne, sans compter les taxes, le prix du billet Ryanair coûte une cinquantaine d'euros.
Le plus numérique du Vrai du faux
Un remède miracle contre le virus Ebola. D'après un article relayé à des dizaines de reprises sur Twitter et Facebook depuis plusieurs jours, il suffirait de mettre du chlorure de magnesium dans un verre d'eau pour guérir de la fièvre hemorragique qui fait des ravages en Afrique de l'Ouest. Des tests auraient même été effectués en Guinée et les symtômes ont disparu sur certains patients affirme l'article.
C'est faux. D'après un décryptage du site de l'émission allodocteur sur France 5, aucune étude sérieuse n'existe sur les pouvoirs de guérison du sel de magnesium. Cette rumeur rejoint en fait d'autres légendes urbaines qui circulent sur Ebola... Des bénévoles de la Croix rouge racontent notamment celle qui affirme que boire du chlore suffit à se protéger du virus.
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