"L'attentat", de Ziad Doueiri

Tout comme le roman, le film commence par un attentat en
plein coeur de Tel-Aviv, les cris, l'horreur, les victimes transportées dans un
hôpital ou travaille un chirurgien israélien d'origine arabe, le docteur Jafaari.
Il va découvrir que la kamikaze responsable de cet attentat n'est autre que sa
propre épouse chrétienne et palestinienne.

Ce qui a séduit le cinéaste libanais Ziad Doueiri, c'est
toute l'enquête qui suit cet attentat. Celle de ce médecin sous le choc, parfaitement
intégré dans la société israélienne, qui veut comprendre l'acte de cette femme
qu'il pensait parfaitement connaître. Une enquête qui  permet au cinéaste d'imprimer à son film un véritable
suspens et aussi d'adopter plusieurs points de vues sur ce conflit surmédiatisé.

La polémique

Ce film fait donc polémique dans la presse arabe et a même
été interdit dans les 21 pays de la ligue arabe. Ziad Doueiri est le premier cinéaste
libanais à être allé tourner en Israël avec des acteurs israéliens, alors
qu'une loi de 1955 interdit aux citoyens libanais de se rendre en Israël. La
ligue arabe en a donc interdit la sortie.

Le cinéaste continue de se battre pour que son film sorte au
Liban, même s'il sait qu'à partir du moment où le film aujourd'hui est sur les écrans
français il sera forcement très vite visible partout ailleurs sur internet.

Synopsis : Dans un restaurant de Tel-Aviv, une femme fait exploser une
bombe qu'elle dissimule sous sa robe de grossesse. Toute la journée, le docteur
Amine, israélien d'origine arabe, opère les nombreuses victimes de l'attentat.
Au milieu de la nuit, on le rappelle d'urgence à l'hôpital pour lui annoncer
que la kamikaze est sa propre femme. Refusant de croire à cette accusation,
Amine part en Palestine pour tenter de comprendre.