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Les écoles de BD

Dans la BD comme ailleurs, même si ce n'est pas obligatoire et si bien des auteurs ont encore des parcours singuliers, il vaut mieux être formé. Qui dit formation dit écoles, comme celle que veut lancer à Paris, à la rentrée prochaine, l'éditeur Guy Delcourt. Il en avait fait l'annonce sur France Info à la veille du festival d'Angoulême.
Article rédigé par Bertrand Dicale
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
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L'Académie Brassart Delcourt, l'ABD, mise sur une formation en 3 ans, hyper spécialisée. Il en coûtera 6.500 € par an aux étudiants sélectionnés sur dossiers, puis sur entretiens de motivation avant la fin mai 2014. Cette école est ouverte aux bacheliers, mais une ou deux années passées dans une école artistique après le bac seront les bienvenues.

Guy Delcourt a ouvert cette école car il juge qu'elles étaient insuffisamment nombreuses, même s'il y en a une dizaine en France, mais toutes ne sont pas uniquement spécialisées dans la BD. Il y a : les Arts déco de Strasbourg qui ont une belle notoriété dans le milieu, l'ESAG Penninghen ou les Gobelins, l'école de l'image, à Paris. Cette dernière est l'une des écoles les plus réputées du moment pour former au cinéma d'animation ou au jeu vidéo, mais parfois certains élèves trouvent leur voie dans la BD, comme Bastien Vivès avec un style très moderne.

Parmi les plus connues, l'école Emile Cohl de Lyon fête ses 30 ans. Après avoir longtemps été seule sur le créneau, elle s'est rendu compte qu'elle devait se rappeler au bon souvenir des prétendants. Elle aussi prépare ses étudiants au jeu vidéo ou à l'animation.

Emile Cohl revendique d'être, aujourd'hui, la seule école du secteur reconnue par le ministère de l'Enseignement supérieur. On y entre avec le bac et la scolarité dure 5 ans. A la rentrée 2014, Emile Cohl lance une nouvelle formation pour renforcer la spécialisation sur la 3D.

A Angoulême, l'EESI (Ecole européenne supérieure de l'image) fournit par exemple 30 % des jeunes auteurs Dargaud selon les déclarations de son directeur général Philippe Ostermann.

Angoulême a aussi un sérieux atout car c'est un vivier d'entreprises, le berceau de la Cité internationale de la Bande dessinée et de l'image. On y trouve aussi la Maison des auteurs dans laquelle on vient en résidence du monde entier.

Pour ceux qui n'ont pas peur de voyager, les Instituts Saint-Luc, à Bruxelles restent une référence.

Une fois son diplôme en poche, il ne faut pas avoir peur de voyager. L'Angleterre, le Canada, les Etats-Unis ou la Chine sont aujourd'hui des terres d'accueil pour les dessinateurs qui savent passer de l'illustration à l'animation et à la BD.

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