Antoine de Suremain, marcheur en totale autonomie

Pendant dix jours, cet aventurier trentenaire a parcouru 240 km à pied pour relier Aumont-Aubrac en Lozère et Saint-Guilhem-le-Désert dans l’Hérault. Un périple où il a choisi de se nourrir exclusivement des fruits de la nature.
Article rédigé par Ingrid Pohu
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Antoine de Suremain est l'auteur du récit "Marche au désert, sur le chemin de Saint-Guilhem". (EDITIONS SALVATOR)

Antoine de Suremain est l’auteur du livre Marche au désert, sur le chemin de Saint-Guilhem, publié aux éditions Salvator. Dans cet ouvrage, il raconte sa marche en solitaire pendant 10 jours, à l’automne 2022, sur ce parcours de 240 km qui relie Aumont-Aubrac à Saint-Guilhem-le-Désert, entre la Lozère et l’Hérault. Un périple où il s'est nourri exclusivement des fruits de la nature, trouvés au gré du chemin.

Son défi : vivre joyeusement et intensément avec peu. Et d'évoquer l’étincelle de l’enfance : "ça revient un peu à survivre sur une l’île déserte, comme Robinson Crusoé."

Il souhaitait renouer avec un savoir-faire oublié : la connaissance des plantes sauvages comestibles

Antoine de Suremain a juste emporté une bouteille de vinaigre, de l’huile de noix et du sel dans son sac à dos, pour assaisonner les soupes d’orties, les salades de pissenlits et les châtaignes, qu'il s'est préparé au fil de son périple.

"Les plantes sauvages apportent bien plus de nutriments que les produits industriels. Il faut savoir que 80% de la flore sauvage française est comestible."

Antoine de Suremain

à franceinfo

Quel équilibre provoque l’ascèse ? "Je mange mieux, je dors moins, j’ai l’esprit clair", résume Antoine de Suremain. Se confondre dans l’organique, et chuchoter ses pas. À travers l'exploration des plateaux de l’Aubrac, les Grands Causses, les Cévennes, Antoine de Suremain s'est senti dépaysé dans son propre pays.

La dimension contemplative de cette marche était essentielle aussi. "On peut parler d'un véritable voyage intérieur, je me suis frotté à l'inconnu pour mieux me découvrir, j'ai éprouvé la solitude, quand celle-ci est choisie, c'est un luxe." Il a savouré la lenteur, et apprécié de pouvoir fuir la tyrannie du chronomètre.

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