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Affaire Bettencourt : "Un magnifique plantage" (Christophe Regnard, président de l'USM)

Le président de l'Union syndicale des magistrats (USM) réagit à la décision de la Cour de cassation. La Cour se déclare incompétente dans l'affaire Bettencourt. Sept mis en examen, dont Nicolas Sarkozy, lui demandaient de retirer l'affaire au juge Gentil.
Article rédigé par Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
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Pour Christophe Regnard, président de l'USM (syndicat de
magistrats majoritaire), cette non-décision n'est pas une surprise. "C'est un magnifique plantage des avocats de la
défense. Plutôt que de faire de la communication, ils feraient mieux de faire un
peu de droit.
"

"La jurisprudence de la Cour de
cassation en la matière est établie depuis 1976. Depuis toujours la Cour de
cassation considère qu'à partir du moment où il y a trois magistrats dans une
collégialité, le fait de s'attaquer à un seul de ces trois-là ne permet pas le transfert du dossier dans une autre juridiction. La décision de la Cour de cassastion est tout à fait légitime juridiquement.
"

Le président de l'USM défend l'action de ses collègues bordelais, mis en cause par plusieurs mis en examen. Devant la Cour de cassation l'avocat général avait prôné le
dessaisissement. La Cour ne l'a pas suivi.

Logique, selon Christophe Regnard : "On sait très bien que les magistrats du Parquet n'ont
pas une très grande indépendance vis-à-vis du pouvoir public et que l'ensemble
des magistrats du Parquet général de la Cour de cassation ont été nommés selon
un processus qui ne garantit peut-être pas leur indépendance. Nous ne
cessons de dire qu'il faut que le statut des magistrats du Parquet évolue.
"

Un autre syndicat de magistrats réagit. "On ne défend pas particulièrement les magistrats
instructeurs de Bordeaux
", explique Françoise Martres, présidente du
Syndicat de la magistrature qui salue la décision de la Cour de cassation. "Nous disons depuis le début que cette
affaire doit se dérouler normalement, sereinement. La polémique vient au départ
des avocats de Nicolas Sarkozy et de ses proches qui s'en sont pris très
violemment aux magistrats instructeurs. Le but est de faire monter la pression
et d'arriver à ce qu'ils soient mis en position difficile.
"

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