Chômeurs : la nouvelle cible des publicitaires ?
Une personne achète sa voiture et si elle perd son emploi, le groupe Hyundai s'engage à l'indemniser - avec des critères bien définis, qui peuvent aller jusqu'à 300 euros par mois pendant un an).
"Les publicitaires ont l'habitude de surfer sur l'air
du temps, et actuellement l'air du temps n'est pas très optimiste ", explique Laurent Jeanneau,
journaliste àAlternatives économiques , spécialiste du chômage. "Un
sondage, publié au début de l'année, montre que 75% des Français pensent qu'ils
pourraient un jour se retrouver en situation de précarité. "
Une démarche un peu étrange de la part des publicitaires car
ils s'adressent à une population qui a peu d'argent voire pas du tout. "C'est
une sorte de nouvelles stratégies des multinationales qui consiste à essayer de
faire de l'innovation, non plus en créant de nouveaux produits, mais en
essayant d'innover par le bas pour toucher un public plus pauvre, mais plus
nombreux. "
Au-delà des considérations morales, est-ce que ce genre d'assurances,
d'indemnisations proposées fonctionnent ? "Le risque c'est de
pousser les gens au surendettement. On peut arriver à des cas dramatiques en incitant
les gens à consommer au-dessus de leurs moyens. "
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