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Dans les coulisses du Grand journal avec Ollivier Pourriol

Les coulisses du Grand journal, l'émission de Canal+, l'une des plus regardées du PAF, seraient peu reluisantes d'après le livre "On / Off", publié chez Nil Editions.
Article rédigé par Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
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Pendant un an, Ollivier Pourriol, normalien, agrégé de
philosophie, écrivain, a été chroniqueur au Grand journal (2011/2012). Une
expérience dont il ne garde pas un bon souvenir.

Pour lui, chroniqueur littéraire au Grand journal cela veut
dire "Socrate entre deux pubs", "la crème dans le café", "intelligent
mais pas trop
". Le premier à en prendre pour son grade dans ce livre c'est
moi. La première question que je me suis posé, une fois l'expérience terminée
est de savoir pourquoi j'y suis allé et pourquoi j'y suis resté.

Ollivier Pourriol a d'abord été attiré par la curiosité. "Je
n'ai jamais eu de plan de carrière télévisuelle, j'écris des livres depuis 20
ans, je suis professeur de philosophie, donc je n'étais pas destiné à passer
par-là. Puis un coup de fil vous propose de multiplier vos revenus par trois ou
quatre en remplaçant beaucoup de travail par presque rien. Une vie facile. C'est
le rêve d'évacuer de sa vie la question de comment la gagner.
"

L'émission

La première émission face à François Hollande démarre mal. Idem
quelques temps après avec Franck Dubosc. Il pose trois questions et deux sont
coupées au montage. "D'être coupé au montage ce n'est pas scandaleux et
cela fait partie de l'exercice. Mais quand ce qui est coupé est ce qui vous
pensez être le plus intéressant, le plus humain, cela vous met dans une position
étrange.
"

"Ce que je raconte ce n'est pas un jugement moral sur cette
émission, mais c'est la surprise entre ce que l'on propose et ce qu'il reste. C'est
un exercice de haute voltige où tout est millimétré. Je n'avais pas d'illusion
sur ce milieu, mais j'ai eu la naïveté de penser que je pourrais rester conforme
à ce qui m'a structuré.
"

On / Off". La comédie de la télé comme si vous y étiez

"Les rôles sont simples. Moi je passe les plats. La blonde,
les questions de blonde. Le chauve, les questions de chauve, la politique, la
dette, tout ça. Et toi, tu es encore jeune mais tu as des cheveux blancs, il
faut que tu donnes de la hauteur. Un éclairage différent ? Différent à
quel point ? Comme tu sais faire. Le philosophe ! Une pensée en quelques mots,
un truc qui ne soit ni de la politique, ni de la question primaire, un truc...
intelligent, quoi ? Intelligent combien ? On n'est pas à Normale sup'.
Intelligent, mais pas trop.
"

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